Muriel Cayet

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Poésie au présent - Formules poétiques II - Muriel CAYET 2017

Ajouté le 29 mai 2017

SEMENT

 

Méticuleusement, il dessine un bateau, d’un bleu puissant,

Puis prend son crayon noir pour une balade en chapelle, un périple sur un banc, juste pour sentir le vent,

Le bois coloré parle le langage des pierres rouges, une campagne en balançoire, de joyeux sentiments,

Le stylo d’art de jadis joue l’air le plus gai, une atmosphère de rêves magiques, une énigme en enchantement.

 

Précieusement, il stimule le carnet qui mentionne, une médaille, des boulevards en déplacement,

Un engagement d’un message ancien, une main qui crée l’histoire, un théâtre d’évènements,

De l’intemporalité philosophique, il connaît le message secret, ses questionnements,

La botanique pour communiquer son style, ses bienfaits, ses atours, une source de tous les moments.

 

Vaillamment, il trace un vecteur estampillé, un sentier mélomane, sa nature nocturne, mécaniquement,

Il ressent le rythme du sentier qui prend le chemin du monastère, pour dire le silence de juin qui réchauffe, scientifiquement

Il enveloppe son geste d’une poésie de bord de mer, Place de la Comédie, un acte qui rêve et pardonne tous les instants,

Ecrivain de contexte, il joue le jeu du chevalet, un trajet visuel essentiel, hymne concentré, en passant.

 

Immédiatement, dans sa concentration réalisée, il conserve ses priorités : soigner en aventures, cherchant

La mélodie des mots, la revue des clartés, s’inscrire un matin dans l’écho du temps,

Une lettre sur le pupitre, merveilleux lyrisme, chrysalide de fable, rêvant,

La ville de pierres sous le soleil, généalogie des ponts et des blasons, un air joli, brillant.

 

Heureusement, l’artiste est un kaléidoscope d’éphémère, d’autant et de décidément,

Quelquefois, il peut faire escale, une halte ou une joyeuse aventure, un matin de printemps,

Il part en tournée, à l’aurore, en odyssée, de long en large, choisit sa caravane dans la conscience du temps,

Il montre le chemin des plus belles vacances, le miroir aux ancêtres, des pèlerinages, des croisades, il connaît le centre géographique, de tous les continents.

 

Tranquillement, l’artiste, en architecte de la mémoire, s’endort au bord d’un petit canal bordé d’arbres, ravissant,

Il se réveille tôt, sentinelle tranquille, en toute simplicité, sous le ciel profond depuis bien longtemps,

L’âme belle, emblématique, joue sa prose de révélations, sa beauté cachée, la splendeur de l’instant,

Et découvre, intemporel, la suite logique du ravissement, l’improvisation magicienne, une correspondance légendaire, sous le vent.

***

 

UNE PLAGE DE GALETS

 

Une plage de galets que l’on croit sur parole, sur le ponton, elle s’approche d’un coup d’hier,

Le très grand phare blanc joue avec la maison de bois bleu, dehors, ensoleillés,

Qu’est-ce qui change quand tout est en ordre, personne derrière la verrière ?

Les compas, les boussoles, le soleil sombre toujours dans les nuages, mystifiés !

 

Une plage de galets, pour rendre service, comme un soulagement,

Une photo sur la véranda, qu’est-ce que cela peut signifier ?

Loin de la ville, du marché, du bric à brac surprenant,

Une bougie pour la tempête, du paradis, absolument, une idée.

 

Une plage de galets, c’est de l’audace en pierre, des feuillets fraternels, une image de l’infini,

La liberté à mimer, les marches de la mémoire, une nature à découvrir,

Les pages d’un périple, un paradoxe de réalisations, le ressenti d’une rhapsodie,

Des voix en vérité, une sensibilité relative, le secret des souvenirs.

***

 

ET JE PRESUME …

 

Et je présume que tout est beaucoup plus clair derrière des volets verts,

La coïncidence raisonne la vérité d’une voie où l’herbe peut pousser,

Ne rien dire, garder le secret pour soi, ou vous en parler, le vent est si fort dans l’air,

Rue de l’Etang, on entend une belle promesse, un complément de maintenant, une voix où le mot peut parler.

 

Et je présume qu’aujourd’hui a des beautés, du cœur, une demeure d’été,

Un enjeu de feux de hasard, une lumière au fond du labyrinthe,

Un phare quotidien, du sable en saveur, un vent de volonté,

Rue de l’Encrier, on entend les émois, de dimanches les messagers, s’éloigner de toute plainte.

 

Et je présume qu’en espérant on devient sage, ou vivant,

Le temps des merveilles nous reçoit en son refuge, prêt à aimer,

Le chemin connaît ses nuits, les proverbes des habitués, un souvenir les permettant,

Rue du Passage, on entend les murs alentour, livrant leur volonté.

 

Et je présume que les pierres et les pavés ne résistent à aucune rivière,

Théâtre serein de la marche à suivre pour un voyage véritable, un jour de jubilation,

L’écho de l’existence protège l’indispensable, heureuses images, loyauté de la mer,

Rue du Monde, voyageurs protégés de tous les surprenants silences, le bonheur pour mission.

 

Muriel CAYET

 

Poésie au présent permanent

Formules poétiques

Mai 2017

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photographie du présent

Surprises d'émergences

Muriel CAYET

Mai 2017

 

 

 

 

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Poésie au présent- Formules poétiques - Muriel CAYET - Mai 2017

Ajouté le 29 mai 2017

ALLER

 

Aller par les chemins, c’est la magie du voyage, des vagues en écume au clair de lune,

Un bateau de pêche aux couleurs vives, pas une maquette, un navire de capitaine !

Aller découvrir une ville la nuit, sans enquête, silence à la une,

Un rocher de quelques heures, un équipage d’oiseaux de mer, un filet, une misaine.

 

Aller une lampe torche à la main, pour expliquer les falaises et les colères de septembre,

Le plus vite est le mieux, s’aventurer, sans exclusion, à l’aube, sans carnet de bord,

Aller créer des explorations en fauteuil sous les feuilles en parfum, en lumière d’ambre,

A l’horizon, juste la liberté, le pardon et le silence, spontanés ; un détour dehors.

 

Aller vivre une idylle, universelle, un panorama à l’entrée du port,

Le parquet d’une bastide qui reste ici, la ville au loin, face à l’église,

Aller chercher l’art de vivre, sans pluie sur la vitre, l’espérance au plancher, sans remords,

La maison sur l’île, aucun de vous ne l’emporte ; en hiver, le romantisme est toujours de mise !

 

Aller passer une belle journée sous des vents mystérieux,

Revenir au pays les mains en coquillages, Cornouailles en sympathie,

Aller par un passage secret, de celui qui a connu l’esprit et ses théories, ouvert les yeux,

Et la démarche numéro un est : créer simplement l’ambiance, clairement, un abri.

 

***

 

LE MOUVEMENT

 

Le mouvement, c’est une incroyable connaissance, des retrouvailles accélérées, 

C’est un combat juste, sans paquetage, un jour aventureux, surtout sans fantômes,

Un relevé magnifique pour tourner la page, une collection d’exceptions, acheminée,

C’est une balade en mer sous le ciel gris, un petit port, une route trouvée,  un havre que l’on nomme.

 

Le mouvement, c’est un désert dans la lande, une carte routière, une bonne nouvelle,

Des cabanes de randonnée, de hautes cheminées, une maison blanche,

Une auberge de village, un vivre ici pour parler et dire « je crois », des étincelles,

C’est une action de bibliothèque, une horloge de plage, un destin à déployer, surtout les dimanches !

 

Le mouvement, c’est un balancier de cités, d’épisodes en étoiles, de frises de front,

Un guide de l’indépendance, un jour, une matinée, les mêmes mots,

Un nom nouveau, la nature des outils, le prélude au pays, des sermons,

C’est un rêve, un rocher rebelle, un sourire de scène, une vague de voiles, des tissus en morceaux.

 

Le mouvement, pendant que l’on parle, de ce côté,

C’est un soir de la semaine, un espace ouvert, des informations pour jouer sur la colline,

A la réflexion, cela a toujours un lien avec soi, pas la peine de vérifier !

C’est un départ à la nuit, qui prend son temps, un détail en boucle, sans routine.

 

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Muriel CAYET

Poésie au présent permanent

Mai 2017

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photographie au présent

Muriel CAYET

Emergences

Mai 2017

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Poésie au présent permanent - VI - Mai 2017 - Muriel CAYET - Narration poétique - Photographie

Ajouté le 25 mai 2017

SIMPLEMENT VIVRE

 

Vivre simplement lucide et clairvoyant, dans la joie et la douceur du rêve,

En équilibre sur la nostalgie, éveillant un sentiment linéaire qui force la chance,

Un regard expressif, un système à tester, une expérience de l’intention, la trêve,

Un clin d’œil à une nature joviale, les lumières de la vie, sans interférence.

 

Vivre simplement, sans cachotterie de point de départ, sans hypothèse particulière,

Former son être au tournant, faire de sa route un jeu stylistique, un séquençage alchimique

Un soutien de générosité, une entrée en matière fondatrice, de la logique pure, en bannière.

Une promenade de tout moment, des retrouvailles redécouvertes, une valeur sûre -  atomique.

 

Vivre simplement d’épreuve du réel, l’accomplissement de l’artiste, la question du cerveau,

Un test grandeur nature, des contretemps à respirer, une mesure lente à bâtir,

La variance de la conscience, aller tout droit, en lignes tracées,

Inventer le pupitre, le tempo, la compagnie du regard, de l’inconscient, croiser les mains sur l’avenir.

 

***

 

LA REFLEXION DE LA COULEUR

 

La réflexion de la couleur, c’est une compagne de destinée, une focalisation rassurante sur le chemin essentiel,

L’observateur en réception y voit la simplification, des questions de présence qui réchauffent, des superstitions d’états,

Une solution thermique, l’énergie au diapason grave, un effet de résonance connectée au ciel,

Une lumière de principe à propos, mémoire d’un océan de lumière; mille éclats.

 

La réflexion de la couleur, c’est une musique enjouée, un raccourci qui voit toujours arriver la pluie,

Un équilibre qui fonctionne, se déplace sans reçu, à une distance magnifique, contenant nécessaire,

Félicité de variables cachées, de correspondances prochaines, un centre de recherches de destinée -  du coloris,

Un ancrage prudent à jouer maintenant, des sons, des cercles, des formules de sagesse, frères.

 

La réflexion de la couleur, c’est une sonorité à accepter, des particules synchrones et étincelantes.

L’intrication des énergies, en ordre apparent, loin des cours de chimie,

Distribuer la chaleur, des étoiles, les clés, de l’humain, le soleil, à la course lente.

Des souvenirs d’archives, un baume ambiant, une apothéose de l’esprit.

 

***

LA LUMIERE-COULEUR

 

La lumière-couleur naît de l’espace qui ne fait qu’un, exactement,

Un cheminement complémentaire, un dessein en découverte,

L’expérience de l’expérimentation, un album en activité, incessamment,

L’écriture de variations, le théâtre au zénith, porte ouverte.

 

La lumière-couleur naît de tons vifs et variés, de la synthèse du rêve,

Source symbolique et rythmée, elle pratique une poésie de principe, précieuse,

Une légèreté orchestrée en option, une liberté sans trêve,

Aux modulations de l’esprit, elle répond  par l’éblouissement -  importante et merveilleuse.

 

La lumière-couleur, c’est une iconographie nouvelle, une réalisation de la tradition,

Sous le ciel, elle commente, calligraphe, le décor tout en finesse, dorée.

Elle illustre en manuscrit, incruste en miroir, omniprésente transmission,

Splendeur spécifique, philosophie ornée, plumiers de poésie voyagée.

 

***

 

LE CIEL

 

Voir s’approcher le ciel de sa main tendue,

Comme si les éléments se combinaient en un cycle sans conséquence,

Enrichir le soleil de myriades de lettres et de concepts,

Réunis en cercle élargi sur un air de musique lente

Une verrière aux tentures multicolores pour se réfugier en toute innocence,

Sous l’étendue statique d’un plan à l’ancienne, nostalgie marquante.

 

Voir s’approcher le ciel pour conserver au creux de l’aurore une mer en sable,

Regarder la nature en sa profondeur des temps à l’annonce de l’infini préservé,

Ressentir chaque seconde le battement de cœur de l’être, implacable,

La cascade en sourdine, quand souffle le silence qui demande à s’exprimer.

 

Voir s’approcher le ciel où le paysage varie en sa permanence,

En des configurations irrégulières vaillantes dans leur quête de gaieté,

D’une vitalité expressive, pleine de livres de voyage, de sagesse, d’endurance,

Dans un acte franc, frénétiquement, tout à fait particulier, tout à fait régulier.

 

Voir s’approcher le ciel, des petites vues de découverte, des éclosions en série,

Un remplacement de l’âme, l’évolution du renouveau, le mythe du connu,

Une pratique de laboratoire poétique qui dépasse toute voie, pour prendre le regard en ressenti,

La représentation du jeu nouveau, la véritable pratique du poète- cet ingénu.

 

***

PROMENADE

 

Une promenade à la frontière des paradoxes pour accueillir les troupes de la terre entière

Elle a la clef des plaines, elle peut réaliser tous les prodiges

A cette époque, décidément, tout est mission, aventure de la matière,

Rayonnante comme la laine pailletée, elle mène toujours au meilleur endroit, loin des vestiges.

 

Une promenade initiatique, c’est un circuit en écriture, une activité en puissance,

Authentique, loin des cartes postales de l’assemblage de perles dans le décor,

Du lendemain secret, elle connaît tous les carrefours, oriente vers le sens,

De l’alchimie, pour gagner du temps, signe des papiers éternels, le mystère en dehors.

 

Une promenade en champs de losanges, en terres carrées,

C’est l’acte d’un géographe, à la vague invincible, de celle qui fabrique les sphères,

Fête le bon, la conscience, la trame de l’univers, ses damiers,

Et trouve son propos transparent pour contempler le ciel dans son quadrillage, son atmosphère.

 

Une promenade, c’est une collection de broderies unique au monde,

Des gravures sur le chemin, de sérieux signes des origines, et même des surprises,

Des motifs en série, des bouquets au croisement des miroirs, des ondes,

Le ruban du soleil comme un détail, des entrelacs magiques, nostalgie comprise.

 

Une promenade dans la vie, c’est enfin, un coquillage pour trésor, un témoignage,

La curiosité du souvenir que l’on expose comme une pièce rare chez les antiquaires,

Des objets de base, souriants, qui créent l’auparavant, le compteur des âges,

Le temps de s’installer à l’ombre, et les yeux vers l’ailleurs, jouer l’air de toutes les prières.

 

***

 

Muriel CAYET

Poésie au présent

Mai 2017

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Muriel CAYET

Photographie

Mai 2017

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Poésie au présent permanent V- Mai 2017 - Muriel CAYET - Narration poétique - Photographie

Ajouté le 25 mai 2017

 

AUTOBIOGRAPHIE

 

Un cavalier à l’air ravi d’un chat aux yeux de rubis,

Une caravane d’as en gourmandise, un bijou doré, un jardin en sagesse,

Transmettre la paix d’un cloître, la fugue des flammes, la sagesse de la tradition, en ici,

Fluide comme les couleurs à l’eau, forte comme l’élixir du samovar, en délicatesse,

Une femme douce à ses travaux d’aiguilles qui murmure au clair de la lune,

Une licorne singulière qui donne une leçon aux bruits longs, aux sons lents,

Transmettre le goût du zénith, éclairer la lanterne, s’ancrer en conte de fées à la une,

Dire je suis l’océan, aux vagues en tambour, à la jonglerie d’une fanfare aux enfants.

 

Ouvrir le musée des outils, s’assurer d’un marché de Noël, d’un après déjeuner en salon de thé,

La fantaisie a toujours un intérêt récréatif, celui d’une plage en Sicile, d’une palette d’ambre,

Transmettre du métier à tisser pour braver le signe indien, s’émouvoir d’un cap ou d’une île déserte ensommeillée,

Mettre cap sur un pré, un jardin parisien, une fête foraine, un orage en caverne juste avant novembre,

 

La pluie et le soleil se rassemblent, un jour de baptême de la mer,

Les côtes ici, utiles, inusitées, aujourd’hui interprètent la lumière,

Transmettre l’imaginaire, oser un cirque ambulant, des tréteaux, la volonté des fées, éphémère,

Dans un récit de survivance, inédit, poursuivant l’univers en confiance, au bout du monde, face à la mer.

***

 

ECRITURE THEATRALE

 

Au pied de l’aube, repère de berger des années vingt, la cabane à la porte bleu roi,

Un symbole magnifique, l’épée d’Eole, l’apprentissage de l’inconnu,

Bien loin des salons de lecture, des énumérations de domaines, des moments répertoriés, sans émoi,

Un jeu de sagesse, pour candides en constance, loin des colliers de perles et de chambres accessibles; des images ingénues.

 

Un hêtre sans fin, à la flèche essentielle et légère, sans manières, sans effets,

Présent au paysage, en merveilleuse arche de Noé, en pôle d’observation,

Sous le ciel épique et poète, sans contrat d’écrivain, sans quête en solennité,

Infiniment seul en cette compagnie, loin du vocabulaire des émotions, un instant en action.

 

Tous ces flashs narratifs, ces termes de joie, dont on vérifie la valeur tout en haut, dans leur nid,

Loin des signes indiens, des identités identiques, des jokers, des comédiens de l’art,

Dans la lande au levant, sous la lumière du costume d’Arlequin, une musique douce, verte, amie,

Les vagues de brouillard, le nord en monticules, la beauté de l’osmose, l’instinct, le mot absolu du regard.

***

 

LA MARCHE A SUIVRE

 

Un silence ébahi pour une durée durable, à la beauté bienvenue, champêtre en charme,

L’originalité d’un été, une moisson en soleil de village, une église au piano chantant,

Approfondis sur l’instant, précis, sereins, hors des contextes, rares et sans armes,

La marche à suivre d’une chaleur rose, sans zone, la fête du vécu, le jeu de dés du roman.

 

A la croisée des chemins, l’horizon latent, soleil littéraire, une lumière à raconter,

Droit devant, fier debout, le creuset brille dans le jardin, une échelle messagère au pied du beau temps,

Un repère apaisant, une grâce formidable, un coloris à mettre en route, en délicatesse, signifiante, un nuancier,

La marche à suivre, chromatique, à l’unisson, un tempo éphémère, un repère apaisant.

 

Le guide de l’été tout en douceur, une échelle en boussole, l’éclaircie instantanée,

Une clairière celte à créer du croire, accompagner juin, amuser l’ici,

Loin des pays exotiques, des cures en automne, des émotions balayées,

La marche à suivre pour voir le jour se lever, les couleurs actives, le mot à mot du calligraphe, sur le vif, vers midi.

 

Une écriture du dedans, exprimée au millimètre, à la limite de la joie,

Sortir de la pénombre exige du temps, des sanglots sourds, un beau dimanche d’atmosphère, une route au hasard

Les points cardinaux interrogent le carnet d’encyclopédie, toujours exposés au sud, marquant leur loi,

La marche à suivre vers leur nature première, accepter de se laisser éblouir, infiniment présent, en conteur de l’art.

 

***

 

LE LIVRE ESSENTIEL

 

Le livre essentiel, celui des sentiments exacts, de l’évolution des impressions, l’inattendu du présent,

Un monde spécifique, l’expérience ancestrale, l’interprétation des sensations, les motifs nouveaux d’une cause imprévue,

La concentration des sentiments dans des notes de toutes les couleurs, la lumière en stylo de baccarat, la réponse dans les photos du moment,

L’image de couverture est la feuille de route, le lien intellectuel à savourer, loin des rituels de groupe, des bienvenues.

 

Le livre essentiel, celui qui sait rendre les émotions, quand il prend vie,

A la tombée de la nuit, il entend les propos, avènement des chercheurs, bien loin des champs de pierres,

Epiant la boîte à images, un embarquement à l’origine, scrutant les outils,

A la recherche de l’humanité, deux pages éloignées, des histoires à écrire, en lumière.

 

Le livre essentiel porte la date du jour, en variations séparées, en images mythiques,

Un mouvement en soi, une protection du langage écrit, un dessein sans rupture, une date de naissance,

Le repérage temporel, l’émergence du temps présent - les mots imposent leur sens, énigmatiques,

Une magie mécanique à proximité, le cheminement vers la bibliothèque, l’accomplissement dans la nuance. 

 

Le livre essentiel s’écrit à l’encre de pierre, à la force du mystère, à l’émergence de la curiosité,

Il dit " J’imagine toute matière à l’harmonie, toute époque hors du temps, toute séquence en silence",

Le souffle créateur est un trésor, une tranquillité d’ami, l’expérience, l’existence propre, inventée,

Faire une phrase autour des mots, interprète de l’essentiel, jamais dans le silence.

 

***

 

QU'EST-CE QU'UN PAYSAGE ?

 

Qu’est-ce qu’un paysage ? Un pictogramme sur la figure centrale, une surprise en proportion

Un devers de l’univers, une fusion dans l’éphémère, un lien mythique, immuable,

Pour témoigner de la vérité humaine, une scène champêtre, une bouteille à la mer, codex de navigation,

Un croisement de destinées, un savoir être latent, un murmure ordinaire sur le sable.

 

Qu’est-ce qu’un paysage ? Une métaphore à dévoiler, une cascade à voyager, un enchantement préservé du temps

Le verbe nécessaire à la vie, un pacifique habité à l’efficacité suggestive, une harmonie recomposée,

L’évocation du lieu dans le flot du discours, un possible écrin préservé, une alchimie contemplative, un procédé indépendant,

Un voyage au cœur de l’esprit, primordial, apanage de l’artiste, un monde intérieur à organiser.

 

Qu’est-ce qu’un paysage ? Un échange novateur, une introspection en création,

Une promenade dans la vie pour apprivoiser le temps passant,

Un art qui joue un air à l’abri des heures, sous un autre ciel pour revenir, à l’occasion,

Libre vivacité de la conscience, contre vents et marées, si calme dans les prés, hors saison, course en avant.

 

Alors, qu’est-ce qu’un paysage ? Un nuage de brume au printemps, un souffle suranné dosé avec précision,

Loin des parfaites vieilleries, un écho à la sortie de quelques décennies, la chaleur à bonne distance,

En un éclair, une théorie à vérifier, se déplacer là-bas, une histoire d’avant l’orage, une mission,

C’est exactement ça, une complémentarité expressive, une nature sans vestiges, une tradition de beauté, un registre de promenade  - en puissance.

 

Muriel CAYET

Poésie au présent permanent

Mai 2017

Narration poétique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photographie

Muriel CAYET

Mai 2017

 

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Poésie au présent permanent IV- Mai 2017 - Muriel CAYET - Narration poétique - Photographie

Ajouté le 25 mai 2017

LE TEMPS COURT

 

Comme un serment de marbre entre deux blocs de pierre,

Courir les vagues entre deux cris de houle,

Fuir le Nord et les frimas, suivre le ciel de juillet sans nuages,

Une bourrasque qui ôte les secondes au temps trop court.

 

Dans un souffle qui jaillit,

Sans un cri qui retentit,

On entend le chant de la mer

La joie écume les sanglots solitaires.

 

Et dans les mains, le silence qui prie

Et dans son cœur, une chamade bouleversée

Un ailleurs du présent pour partir nulle part,

Un passé éphémère, une chance d’y croire.

 

Comme un serment de sable, messager des méandres,

L’encrier aux palabres sous-entend du désert les sonorités,

Fuir le Sud et ses émois, ses séquences habitées,

Au zénith, un vent de silence qui ôte les secondes au temps tout court.

***

 

LES CHOSES


De celles que l’on sait dès que l’on naît,

Un regard sur la vie sans sourciller, sans mentir,

Simple et évident, comme le respirer, l’être,

Les nuages nous parlent toujours de nous.

 

La galaxie, l’univers, l’infini, tu les connais, toi ?

Ce qu’ils te laissent quand ils te quittent ?

Une maison, une chanson, l’unisson ; la peur,

Ou l’espoir des retrouvailles ?

 

De celles que l’on n’apprend jamais qu’en rêve,

Et qui ne regardent que soi, sans l’autre, spectateur,

Et qui reviennent du ciel vers la mer, au rythme du jour,

Et qui s’en vont quand on leur lâche la main.

 

Les étoiles, les fonds marins, les questions, tu sais y répondre, toi ?

Où ils t’entrainent quand tu les rencontres en chemin,

Savoir parler encore de sa voix pure, de son timbre clair.

Et dire qu'ici debout, on défie le sommaire.

 

***

 

VERBES A COMPLETER

 

Promettre les merveilles éveillées, scintillantes,

Aimer quand le silence des nuits fait peur aux couleurs,

Parler à tue-tête d’un souvenir familier,

Entourer de bras-refuges le moindre mur,

Encastrer le temps dans un théâtre singulier,

Entendre sur la plage, le ressac et son horloge particulière,

Connaître le Nord pour y conduire les oiseaux,

Vivre champêtre en dansant jusqu’au fauteuil qui sait se taire,

Etre sa force et sa fantaisie, son action à exister,

Oser unir la rencontre et la raison, rester l’enfant poète,

Lire pour relier le courir et le cheminer,

Recevoir le sage en son domaine, en sa demande,

Partir de bon matin, sans âge et sans connaître la chanson,

Dire à qui veut l’entendre que l’heure est fidèle,

Aller à l’unisson écouter le silence de midi,

Pour donner sa lettre au plumier qui sait écrire le mot "REVE".

 

***

JOURS BLANCS

 

S’émerveiller d’une couleur refuge, connaître son sens,

Quand les murs changent de place

S’enraciner dans l’air léger pour y voir clair,

Savoir comment exister quand le temps de vivre est là,

Sans raison, sans saison, mais pas sans amour, ni foi,

Sur la plage du soir, y bâtir une citadelle, une maison à l’Est

Connaître par cœur son texte sur la scène des rêves,

Savoir de tous ses hémisphères, sa fantaisie au jardin,

Plus haut que les villes, plus à l’ouest que l’ouest, la partance du poète,

Comme une litanie d’archives d’enfance qui sort de soi pour oser le voyage,

De tous les jours blancs, accepter la visite.

 

***

LA BARQUE D AUJOURD'HUI

 

Conserver les traces qui disent oui,

Un scintillement des jours ensoleillés,

Quand vient le printemps, jaune en ses fleurs dorées,

Sourire aux ribambelles, aux carmagnoles qui dansent,

Quand une étoile laisser filer le firmament,

Pour secouer les paillettes sur la voie lactée,

Une navigation céleste, sur la voûte bleu nuit,

Des carrés, des losanges, à la sagesse pimpante,

La route s’éclaire à chaque pas devant,

Quand s’ouvre le champ, là, face à soi,

Quand résonne le tintamarre d’une lande aux échos,

C’est raconter qui fait parler,

Le mot contre les maux,

Née pour savoir le rythme du temps et le chant des oiseaux,

Espérer que demain sera nouveau,

Un phare, une sphère, un filin pour s’y accrocher,

Ecrire d’un verbe son histoire, son acte de vie, sa mission concrétisée,

Mousse de l’aube, capitaine du matin, commandant du soir,

Rejoindre le navire vent debout, pour qui sait mener sa barque,

Les saisons des vents succèdent aux saisons des pluies, sans gémir, sans remarques,

C’est simplement aujourd’hui que l’on nomme, que l’on baptise, que l’on célèbre.

 

***

CEUX

 

Celui qui nous fait croire à tout,

Celui qui nous fait oublier les âges,

Celle qui nous fait pousser nos ailes,

Dans un pays heureux, sans mystère, sans histoire.



Pour s’offrir d’un cœur les secondes qui palpitent,

Pour ouvrir le regard d’un cavalier sans arme, sans bouclier,

Pour comprendre le sort et les arcanes, les tarots de la vie,

Dans un pays heureux, sans cycle, sans mémoire.

 

Un chemin à paver, une route à entreprendre,

Jusqu’au pôle, jusqu’à la lune, jusqu’aux toujours du monde.

Sans penser à demain, juste savoir le temps, connaître l’ici,

Dans un pays heureux, sans testament, sans grimoire.

 

Celui qui nous fait croire à tout, c’est l’espoir,

Celui qui nous fait oublier les âges, c’est l’amour,

Celle qui nous fait pousser des ailes, c’est la vie,

Dans ce pays heureux sans bleus à l’âme dans la douceur d’un soir.

***

 

Muriel CAYET

Poésie au présent permanent

Mai 2017

Narration poétique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photographie

Muriel CAYET

Printemps 2017

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Poésie au présent permanent III- Muriel CAYET - Mai 2017 - Narration poétique

Ajouté le 19 mai 2017

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RASSEMBLER SES TOITS

 

Un frise de jonquilles entremêlées

Des ambiances parisiennes en brume diffusée

Un carnet bleu de sourires et de larmes oubliés;

 

J’essuie le ciel et mer pour y voir plus clair.

 

Des prairies au bord de l’eau en juillet

Des éclairs et des miroirs au fil de l’écume dorée

Des sons distincts quand midi vient à sonner

 

Ouvrir la voie toute grande.

 

Pour y rassembler ses toits et son moi,

S’aventurer là où tout est possible

Parler clairement ou se taire joyeusement,

Connaître les lumières de la nuit et les suivre,

Saisir un aujourd’hui joyeux et délesté

Et comprendre que toute conclusion est indispensable.

 

La force du verbe anime mon geste quand,

Un éternel présent conduit à recommencer;

Toujours né, toujours vivant pour savoir vraiment connaître,

Sur la lande de l’avenir ne jamais se perdre

 

Et écrire sur sa page d’images, un espoir immortel.

***

 

RUE DE LA NOUVEAUTE

 

Dans ma main, protégé, je le regarde,

Entré chez moi sans sourciller,

Pour avancer serein, sans contraintes,

Choyé comme un prince bien né ;

Le printemps présente son renouveau,

Il éclot en tout pré, en tout jardin clos

 

L’aube sourit à l’audace du jour.

 

La vie demeure en son essence,

En village, en clairière, en forêt dense,

Le labyrinthe pour y arriver

C’est un long périple de matinée en soirée ;

Sur les landes aux dolmens,

Sur les courbes des lacs, embrumés,

 

Loin des écumes sur les écueils.

 

D’impasses fermées vers la Rue de la Nouveauté

La sagesse s’exprime dans toutes les cavités.

La ville toute grande offre sa loyauté,

Le chemin se poursuit en un grand pardon,

De l’enfance à l’oubli sans jamais se dévoyer

Pour voir enfin les ailes du paradis, se déployer.

***

UNE VIE A JOUER

 

Jamais les mêmes pas, les mêmes rires, la même chanson, l’unique credo,

Sans inventer, ils se figent en momies endormies, au cœur des temps,

Quand vient le sommeil, il est trop tard pour se réveiller,

C’est avant le matin qu’il faut s’en venir,

Sans gémir, sans rien dire, il n’y a plus de mots parfois,

C’est ainsi, un sourire s’impose là, et dit : c’est bien cela.

 

On joue d’une main assurée l’as qui se cache dans son jeu.

 

Il est temps de prendre la route, un bras guide toujours le périple,

Partir comme eux, comme avant, sans craindre,

Le climat, les gens, les attaches, les juges, les savants,

Même pour rien, même pour perdre, ce n’est qu’un peu de sable et quelques gouttes d’eau

Rien de surprenant quand on sait lire dans les nuages, la mise et le gain.

 

On joue d’un coup tous ses dés sur la table, juste pour être heureux.

 

Un monde rien qu’à soi quand on l’a vu renaître,

Créé en sourdine, ou mijoté en consommé,

Sans songer au moral, au semblable, au pareil,

Loin du format, héroïque ou consensuel,

Sans s’obliger au merci, coincé, au sordide pardon, à la cruelle culpabilité,

S’éloigner du préfabriqué et façonner, et modeler.

 

Pour jouer un dernier coup humain à la face des envieux.

***

 

Jamais rien ne s’oublie quand on vit,

 

Un matin, un sourire, un chemin, un moyen,

Le rythme de l’exister se compte en tempos,

En chamades qui dansent sans résister.

Jamais loin des pavés de Bruxelles ou des trottoirs de Londres,

Un soir sous la lune, au pied des songes calmés,

Mimer le regard qui dit viens sans mentir.

Qui prend la main, la réchauffe, la conduit,

Du passé au présent, sans mémoire à oubli,

Juste avec un souvenir-sourire qui ressemble à ce qu’il dit,

Une armoire à hasard, une commode de coïncidences, un mobilier qui souffle la réponse.

 

Jamais aucun vent ne se crée sans chaleur,

Un après-midi sans mots mais pas sans couleurs,

Le calme de l’âme ne s’achète pas, il se gagne,

De la glace au pied d’un palmier, l’alizé du silence,

Ouvre la voie d’un espoir en sable bleu, en criques riches,

 

Trouver dans sa nuit un soleil sans le chercher.

 

***

 

Qui dit que le temps est court entre deux vagues ?

 

Sûrement celui qui ne connaît pas l’hiver.

Quand vient le vent portant la neige et ses cris,

Sous les gerbes de pluie qui soulèvent les coques,

On parle peinture et chansons à l’abri

Et on oublie que le sable s’écoule et que les heures pleurent,

Silencieuses et habituées à disparaître.

 

Faites place au vacarme tant qu’il est temps, c’est le printemps,

Avant que le ciel ne s’ouvre pour nous y accueillir,

Il a tous les noms, de fées, d’enchanteurs, et les mots sorciers,

Il connaît le pardon, le recueillement, mais aussi l’éclat de rire.

Il sait danser le quadrille et jouer le brouhaha, c’est le printemps vous dis-je !

Il se tait nuit tombante pour mieux s’exclamer à l’aube,

Son rêve exécuté d’un seul regard sur la prairie.


Chanter comme les cigales, avant les feuilles jonchées, c’est l’été,

Pas d’avenir comploteur, le temps est présent,  au hasard confié,

Les frères, les sœurs, le cortège de la compagnie des alentours,

Embarquent ravis pour leur grand tour d’estive, la saison des amours,

Plus de souvenirs à gérer, juste les vivre, amis, juste les vivre.

 

Qui dit que le temps est court entre deux vagues ?

 

Muriel CAYET

Mai 2017

 

 

 

 

Photographie géopoétique

Muriel CAYET

Printemps 2017

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Poésie au présent permanent II- Muriel CAYET - Mai 2017 - Narration poétique

Ajouté le 2 mai 2017

 

UNE TOUJOURS NOUVELLE AVENTURE

 

L’aventure de l’atelier, c’est un assortiment d’atmosphères, des accessoires de botanique ou de bijouterie,

La complicité de la création, la conception dans la douceur ou dans le défi, la découverte dans le dialogue,

L’effervescence de la fusion, des gammes fédératives, des trouvailles d’orfèvrerie,

Un hymne à l’harmonie, le hasard intemporel, l’imagination érigée en idéal, de l’instant, archéologue,

 

Le secret de l’atelier, ce sont les jardins des lettres, des lieux en miroir, un monde contre la montre,

Un nuancier océanien, une passerelle sur le panorama, la simultanéité sincère,

Un territoire singulier de thèmes traditionnels, des axes d’ailleurs, un algorithme en bouquet à sa rencontre,

L’encre balnéaire, des couleurs de curiosité, un devenir en correspondance d’imaginaire.

 

L’ermitage de l’atelier, c’est une entrée en exception, un esprit d’émotions, une grammaire graphique,

L’hommage aux horizons, des histoires à l’heureuse inspiration,

Imprimant in situ les jeux justes, la lumière au levant, la navigation chimérique,

Dans la métamorphose d’un monogramme, le magnétisme de la marée d’un paysage en réalisation.

 

Le trésor de l’atelier, c’est une palette précieuse de questions au réveil,

Qui suscite les souvenirs de territoires de vibrations, l’unique, le vrai, une scène naturelle,

L’aurore en bleu, la chronologie du calendrier, des cahiers arc en ciel,

Une déclaration du dire, l’esprit de l’heure, l’ici en lumière, personnelle.

 

***

 

UNE DEFINITION DE LA METAPHORE

 

Une métaphore, qu’est-ce réellement ? Une résonance recueillie, une image inventée, une folie du geste

Un assemblage de l’âme qui apprend de l’amour et de l’imagination,

Une libre circulation du cerveau, un discours discret, une étude en émotion, la demeure du palimpseste,

Une force fluide dans le mot, une guirlande humaine, l’intuition.

 

La métaphore a toujours la joie juste, une lumière de lampions, une narration onirique,

Elle s’inscrit dans un paysage de pierres, un pays en quête, une réminiscence à raconter,

Sincère et secrète, elle a la sagesse de sa simplicité, unique

Elle ouvre les tiroirs universels, d’une ville au vent, d’une vague en vérité.

 

La métaphore est une allusion à aujourd’hui, un art de larguer les amarres, une clé de bravoure,

Elle compose tout en couleurs, elle se distingue dans sa densité, dans ses épisodes en éclats, en figures,

Fataliste, elle a le goût de la gravure, des fresques, de l’harmonie que l’on savoure,

Indiscutablement idéale, individuellement indispensable, comme les sulfures.

 

La métaphore, c’est le journal de la lumière, le livre du Là, le mémoire des musiques,

L’objet sans ombre, placide et parfaite, elle écrit à la plume,

Rassurante, elle reçoit tout sujet, tout symbole tangible, toute aventure stylistique,

Universelle, elle a tous les visages, traverse le temps et les théories, de la mer, des jours, l’unique écume.

 

***

MEMOIRE

 

La mémoire a l’art d’apaiser tous les aspects, ardemment,

Elle connaît tous les chapitres, elle a le caractère du ciel,

Un diadème élégant, une éloquence forte, le génie de gré à gré ; vaillamment,

A l’heure hospitalière, elle régit l’histoire, les idées inédites, les libertés nouvelles.

 

La mémoire a l’art de connaître les mouvements des navires, les partages obligatoires, les palais, les rochers réels,

Un style sur le seuil, le symbole téméraire que voient les vivants,

Une allégorie de l’avenir, l’aléatoire de toute bonne chose, le dedans en création habituelle,

Musicien depuis longtemps, à sa place dans le quartier, simplement.

 

La mémoire a l’art d’atteindre tous les rivages,

D’écrire les textes de toutes les traversées,

En proie à toutes les vagues, vigoureuses et souples, le sésame de tous les témoignages,

Et regarde comme personne, sans autrefois, la vie tout en humanité.

 

La mémoire a l’art d’écumer tous les atomes, de tracer tous les axes, de transcender tous les traits,

D’écrire la biographie du bonheur, un commentaire de candide, un discours divin,

Elle connaît le langage mystérieux, les dernières nouvelles de la nuit, la pertinence des questions sur le quai,

Pour trouver un sens au roman, une présence au panthéon, des repères à chaque lendemain.

 

***

AUTREMENT


L’autrement des affirmations, quand apprendre devient béni,

Une boussole balnéaire déferlant en vagues, un château dans le ciel, tellement beau,

Le déplacement des devinettes, un spectacle en trois dimensions, un rocher de silence, hardi

La question quotidienne, c’est un regard particulier, sur la journée, dans le marbre du tableau.

 

L’autrement des nuages, c’est une légende joyeuse au-dessus des têtes ; des esprits,

Une lanterne de métaphore, une histoire globale en épanouissement,

Des éléments de traversée, des habitudes de frénésie,

Une lunaison nécessaire, une précaution humaine, fidèle, particulièrement.

 

L’autrement des éléments, c’est un alter ego en altitude, un chemin principal au-dessus de l’horizon,

Une source thématique, une période ouverte pour tout œil qui rend hommage,

Des couleurs clairement combinées, directement sorties du dictionnaire, des mots à la jonction,

Des impressions de lumière datant de l’humble grammaire, symbiose en héritage.

 

L’autrement des symboles, c’est un séjour au pied de la source, une combinaison hermétique de l’imaginaire,

Une lisibilité heureuse et humble, aux ramifications subtiles, à l’architecture exacte,

A la dédicace légendaire, un lever lointain, naturellement moderne, un silence de décembre ; le mystère,

Semblable à son projet, sans quête du pourquoi, l’exactitude et sa force, la nature dans ses actes.

 

***

Muriel CAYET

Poésie

Mai 2017

Une philosophie du présent

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Poésie au présent permanent - Muriel CAYET - Mai 2017 - Narration poétique

Ajouté le 2 mai 2017

SUR LE QUAI

 

Sur le quai du soleil, le verbe offre un havre en son port, un hommage à la fête,

Un Paris sans chaleur, des fleurs éternelles, un rendez-vous, un terme commode,

Tout le cœur du poète s’exprime de cette façon, rassemblant les miettes,

De quelques hectares de souffle ou de terre, un horizon dans le quartier, à l’abri des regards d’émeraude. 

 

Si on agrandit la surface, l’esprit voyage naturellement, en courage et en vertu,

Dans les yeux, la joie calme apprend beaucoup de choses sans vouloir en dire davantage,

L’histoire de ses connaissances, le décor d’une impression, le goût de son esprit bienvenu,

Rien comparé aux sentiments, de quelques instruments de musique en vagabondage.

 

A votre avis, faut-il pour le tableau, une datation ou un grand format de pages,

Le plus tôt possible, ici même, la vie doit prendre sens, ses couleurs franches et lumineuses,

Garder la mémoire, dans un lieu réel, voilà ce que je crois, à mon âge,

Je sais les preuves qui la rendent crédible, les rébus, les emblèmes, les allégories, se donnent à lire, sans géométrie sinueuse

 

La dynamique toute personnelle de ses contrastes, même dans sa nuance définie très tôt,

Bien disposée à combattre le sommeil, à écrire debout, marquée par la rétrospective, par la sentimentalité,

Par pure amitié, là où se déroule le véritable spectacle, par ses recherches, par son absolue parole, par son écho.

Une cérémonie à la vie, dans un paysage de motifs, se réjouir pendant une durée variable, jusqu’à la fin de l’éternité.

***

 

UN MOT ENFANTIN

 

Un mot enfantin d’une exceptionnelle densité peut susciter pareil rêve,

En ce lieu coule une lumière, bien résolue à vivre de sa fonction poétique,

Pour aller au bout du monde, sans mentir dans le soir tombant, sur sa prose de vérité qui s’élève,

Quand elle joue et témoigne, trouvant un accueil chaleureux, avec toujours trop à dire, mutique.

 

Un mot enfantin, symbole de force divine, image née de la contemplation

A la recherche de sécurité, fleur de vivacité, l’imagination commence à jouer son rôle, en secret

Il a trop à dire en ce moment, pour la vérité du monde, l’esprit trouve sa raison,

Sa source essentielle, déterminée à ne pas dormir, seul en son espoir, texturée.

 

Un mot enfantin étrangement semblable dans le fond de sa nature,

Symbole de la présence d’une partie non négligeable, une expression de l’infini,

Ce n’est pas un hommage, ni un nouveau style, mais un champ illimité, une gageure,

Une façon de dire les choses pour ne rien perdre de ce que l’on dit.

 

***

 

THEATRES

 

Le théâtre de tout évènement avance dans le réel,

Dans une tradition bien ancrée, en bordure des côtes ou en haut de la montagne,

Au bord d’une fenêtre, dans une volonté de vivre ses rêves, immortel,

Ceux du présent lui suffisent, dans un mouvement constant, tranquille sur la campagne.

 

Le théâtre de toute scène étrange naît de la science humaine,

Toujours souriante comme la première image du jour, des regards d’attention attirant l’estime de chacun,

Un grand nombre d’amitiés, c’est impossible à expliquer, dans le respect de l’équilibre, maillon de la chaine,

A une heure dans laquelle on partage tout, le mystère devient évident, chaque matin.

 

Le théâtre de tout temps est l’occasion d’une fête flamboyante qui cherche le repos,

Tirez-le de sa nature en rêvant, il connaît tout cela par cœur, liaison dans l’unité,

Le bruit d’un nouveau miracle, dans l’acte d’un instant dans la liberté du monde, à propos,

Ils nous demandent de rester, sous le soleil encore voilé de cette curiosité géographique, dans ce petit chemin creux du milieu d’après-midi, juste avant de les quitter.

***

 

SUPPOSITIONS

 

Suppose un moment, dans une éternelle verdure que l’on retrouve ces mots,

Des soirées entières à jouer dans cette maison d’enfance, un tableau primitif,

Lui adresser une lettre fascinante, sur la vie, la liberté, un certain tempo,

Une expression symbolique de la nature humaine, la pensée en action, le domaine de l’intuitif.

 

Suppose un moment qu’aucun discours et qu’aucune prière ne te seront refusés,

Dans le siècle qui vient, quelque chose change, il faut faire vite dans une longue rêverie,

Le retour de la métaphore, de la parole poétique, obstinées,

Parlant d’une même voix d’une lettre jaunie, du domaine de l’apostériori.

 

Suppose un moment que ce que l’on nomme la vie ne soit qu’un décor,

Qui se déchiffre comme un jeu, une douceur de vivre à l’abri du vent,

Où souffle l’esprit, une voie unique, un pli du relief, un emplacement pour les corps,

Tapissé d’une mosaïque de verbes, d’un enchevêtrement de mots, sifflant d’attachement.

 

Suppose un moment qu’en filigrane de sa longue histoire,

La légèreté de l’architecture indique les vestiges de la promenade,

Il ne reste aucune trace, elle ne fait que passer, matière à mémoire,

Seule survivance de sécurité, un jardin de l’âme près d’une digue de galets, la maison natale, une esplanade.

***

 

Muriel CAYET

Poésie

Mai 2017

 

Ecrire comme on peint, peindre comme on écrit...

Philosophie du présent

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Poésie au présent permanent - Muriel CAYET - Poèmes II - Avril 2017 - Narration géopoétique

Ajouté le 19 avr. 2017

UN AUTREMENT VIVRE

 

Elle dessine dans les airs comme une fleur printanière,

La gaieté revient solidaire, gardant le même secret, histoire de l’éprouver,

Tel est le récit qu’elle obtient, quelques plantes dans le jardin, quelques gouttes de fleur d’oranger, une primevère,

Le souvenir de ses yeux, un premier bienfait, sans heure à sa montre, signes variés.

 

C’est presque une leçon que l’on laisse derrière soi,

Savoir que l’on ne peut pas tout avoir, se dire qu’il est bien tard et que tout dépend de soi en ce monde d’ici,

Une petite île sans contrastes fréquents, sans étendue sableuse, sans écluse, sans toit, 

La tradition reste forte, ici plus qu’ailleurs, l’œil flâne et construit, amarre et retrouve la rive et du fleuve son suivi.


C’est un été exceptionnel de comportement explicite et de baguette magique,

Devant les preuves de son existence, de ses paroles et de sa musique, dès les premiers jours marins,

Depuis il vient au pays sans raison apparente pour garder la mémoire, magnifique,

A travers toute l’histoire et les contraintes géographiques,  porté par le vent du matin.

 

Au crayon bleu enfin, il dessine le moyen de vivre son rêve,

Le bonheur de cette vie en un minimum de temps

Le samedi à midi il guide son esprit sa patience sans trêve

Et voyage de l’intérieur un autrement vivre, éclatant.

 

***

 

LES ANCETRES

 

Les ancêtres des vagues ont des secrets ultimes,

Une collection de chroniques touchantes, des symphonies de vies,

Un musée de la mémoire, des personnages au présent, de prodigieux synonymes,

Une enquête de conviction, un royaume de racines à l’œuvre, un défi.

 

Les ancêtres des jardins connaissent toutes les maisons, inclassables,

Leur architecture aventureuse, leur bouleversement alchimique

Compositeur de diversités, élégants en hommages confortables

Rythmant leur dissonance, leur grâce intègre, leur liberté scénographique.

 

Les ancêtres des lumières tracent autrement leur foudroyante présence  sur l’horizon,

Ils nomment la neige à ses origines, la pensée en sa quête, le témoignage en découverte,

Un instantané identitaire, un intense imaginaire, une promesse à l’unisson

L’histoire est un havre de bibliophile, un anachronisme de botaniste, une cohérente offerte.

 

Les ancêtres des mémoires se nomment allégorie, amusement, art ou chemin,

Ils écrivent des légendes intérieures, des libertés de matière, le merveilleux en majesté,

Gardiens de la fraternité, des philosophes navigateurs, peintres de nouveaux jours humains,

Ils travaillent tranquillement au tableau de chaque temps, symbole des souvenirs, avec simplicité.

 

***

 

ECRIRE

 

Elle garde le silence, l’écrivain longtemps à l’écart de tout,

A clairement distinguer les mots des lettres ordinaires,

L’époque où sujet, elle sait la vérité utile, le chant de midi, les courroux,

Pour savoir le monde intérieur après la course contre la montre, choisir le grand air.

 

Elle découvre ses rivages, la mer longtemps privée de large, de bleu,

Elle apprend l’infini, le monde imaginaire, la création poétique,

Conçoit l’écoute musicale avec perspicacité, dans cette île silencieuse, d’un pays radieux,

Placée juste sur le chemin une sincérité d’enfant, une joyeuse mimique.


Elle invente une nouvelle scène, la beauté, longtemps bridée de fantaisie,

Aux temps les plus imaginatifs une chose cependant frappe la réflexion,

Créant un précédent avec la même ardeur, le vrai bonheur et la tendresse aussi,

Bientôt nous serons prêts à les accueillir dans un déluge de mots, qui verront du pays et leur mission.

 

***

 

PEINTURE POETIQUE

 

La poésie est comme la peinture, une profondeur mystérieuse,

En termes musicaux elle s’exprime, sur ce paysage et parfois s’épanche,

Décorée à sa fantaisie dans le jour éteint, lumineuse,

Traversant le ciel brodé de flammes blanches.

 

La poésie est comme la peinture, une doctrine du temps

Née d’une nouvelle humanité d’une recherche de laboratoire

Elle croise sur le pont, l’histoire silencieuse qui jamais ne ment,

Concept d’expérience né de preuves des pages du grimoire.

 

La poésie est comme la peinture, elle écrit avec un stylo à plume d’or

Toutes les sortes de rêves de lumière rose, de douceur foncière

Un profil naturel devant le pupitre, un guide des trésors

Suit le cadran solaire et perfectionne son talent en un nouveau roman, d’écolière.

 

***

 

LE VERBE
 

La netteté de la syntaxe, du verbe équilibriste

Viens donc la voir quand tu auras le temps

Les démarches de l’auteur, du funambule des termes, des qualificatifs le styliste,

Ensemble dans un recueil, jouent une symphonie, gaie, à contre-courant.

 

Se réapproprier les lieux, les confins, les séquences,

Même si les pupitres et le tableau ne sont plus les mêmes,

Vous habitez à quel numéro de page, monsieur le mot « Chance »

Quant au visage humain du verbe vivre, il est au paragraphe M.

 

Ayez la bonté de faire en sorte,

Que la caractéristique fondamentale du style

Soit un secret pas encore sauvé, vibrant sans escorte,

Un acte d’apparence majeure, d’un manuel en exil.

 

Cette écume soudaine des vagues de lignes,

En guise de contestation émerge du livret,

La première fois dans son histoire, elle nous fait signe,

Une prodigieuse escapade, loin des sentiers, désorientée.

 

Invisible au regard, les mots s’offrent en lecture,

Sur la croûte terrestre, ils apparaissent en nombre, heureux,

D’un jadis sans passé, immémorial et mature,

Et n’oubliant jamais de noter d’où ils viennent, de leur naissance, le nom du jeu.

 

***

Muriel CAYET

Poèmes au présent

Avril 2017

 

 

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Poésie au présent permanent - Muriel CAYET - Poèmes - Avril 2017 - Narration géopoétique

Ajouté le 19 avr. 2017

 

 

ETRE UN ARTISTE

 

Chercher des documents dans la grande malle des indices

Le faire chez soi, avant l'aujourd’hui de la semaine prochaine,

Jouer du pinceau sur la toile, des arabesques utiles, des résonances candides, des notes qui glissent,

Dans le champ des phénomènes visuels, en amour et sans haine.

 

Ensuite seulement pour la forme, le magicien sait se taire,

Je vous le dis franchement, il incarne le secret, et s’en moque royalement,

Il a les clés de tous les véhicules, il connaît les voies de chemin de fer,

Ou quelque chose de ce genre, pour faire passer les épreuves, gentiment.

 

Certain comme du jour et de la nuit,

Il opère en personnage de théâtre, à couvert,

L’essentiel s’en trouve préparé, jamais éconduit,

Il a mille fois raison quand il quitte la scène, en trouvère.

 

Le plus discrètement possible, on emmagasine les signes

Comprendre des choses simples devient une destinée

Voilà un singulier langage dit le mage, sortant de son mutisme, de sa consigne,

Le talent des artistes est un code, une image, un don du ciel ; incarnés.

 

L’air le plus tranquille du monde, il cherche, offre son sourire, qui enivre,

Je suis convaincu dit-il au mage, que le secret officie seul, minutieux.

Est-ce vrai ? Un secret porteur de sens est bien agréable à vivre,

Tout à fait romanesque, presque incongru, en tout cas, facétieux !

 

***

 

ECRIVAIN

 

Dans un livre fameux, comme une première fois dans l’histoire,

D’une prodigieuse orientation, invisible au regard, il leur donne à voir,

Les démarches de l’auteur que lui seul connaît d’un jadis précis,

Ensemble dans un recueil terrestre réapproprié, dans un style concis.

 

Les tableaux ne sont plus les mêmes dans cet acte majeur,

En signe de contestation, ils ont la bonté de faire en sorte, en chœur,

Quand les doutes surviennent, que le secret soit sauvé

Pour donner une nuance à la rouille, un gris à la poussière, une onde à sa personnalité.

 

Ayant toujours appris les codes par cœur, nié les rêves d’Italie,

Fait fi du principe de toutes les passions,  il invente les circonstances des nuits,

Des plus agréables environs sur la route pavée, loin des roches roses,

La ville entière lui sert de théâtre, et chacun de ses actes le compose.

 

Sur l’assistance, un regard qui circule, un visage qui exprime maintenant

Et quand son projet le satisfait, c’est le bonheur de tous les instants

Interrogeant ses pensées, il croit à chacune de ses paroles, suspendu à quelques pages,

Il reprend ses appels, il voit toujours le ciel plus large.

 

Enfin il songe à une parole, un fragment de voix claire, un éclairage sur lui-même,

Venant du jardin, un bon cœur, un bel esprit, un sentiment de délicatesse, un mot qui aime,

Il pense enfin, j’ai été heureux, dans cette finesse de la perception,

Et remercie alors celui qu’il est devenu, jouant avec l’idée de filtrer le passé, comme objet d’expérience, de conclusion.

 

***

 

INSPIRATION

 

La singularité de tout cela, l’insolite de la situation, quand on s’attelle à la tâche,

Tant désirée, dans la même langue, imprimant son motif,

Il est surnaturel de se demander pourquoi, dans le déroulé des phénomènes, de ce qu’ils cachent,

Si proches de l’enfance, dans le monde entier, passé et présent sans signes distinctifs.

 

Ils peuvent être utiles, ces absences de sujet, ces lieux de l’absolu

L’attitude que l’on prend, la nuit comme un rêve, qui constitue l’avenir,

Une chose cependant curieuse à constater, dans ce monde devenu,

Comme on arrive à bord, en allant sur la mer, trop peu de gens accueillent votre sourire.

 

A l’aube de chaque jour dans un battement d’ailes,

Comme des mots dans une liste prolonge la pensée, on crée le chemin,

Il y a longtemps que les tréfonds de l’âme font leur tour d’horizon ; citadelle

La conviction ultime il y a longtemps qu’elle vient à soi, des lointains.

 

***


L'ESPRIT DES LIEUX

 

Il existe des lieux littéraires, à la présence pittoresque, au naturel panoramique,

Collègues de l’azur, à l’inspiration in situ, à l’intuition poétique,

Un Trouville universel, un voyage en vérité, un post-scriptum de la passion,

Le rêve de la mémoire d’un abri en Normandie, d’un calendrier sans omission.

 

Il existe des lieux azuréens qui associent l’air à la mer

Patients comme l’expérience, auteur de droits de citer à l’envers,

Toujours de bonne compagnie pour célébrer le moment ; une allégorie,

Avancent sur le chemin de chaleur, en douceur, une empreinte à l’infini.

 

Il existe des lieux de gentillesse, des illuminations dans la nuit

Un royaume du vagabondage sous le sage soleil, toujours d’ici

Une bastide d’histoires à Domme ou à Monpazier,

Ou la mémoire prend des notes, filaments de l’esprit, des clés.

 

***

 

EPILOGUE

 

Notre plus importante expédition, avant de lever les mains au ciel,

Traçant d’un point à l’autre la même inclinaison pour tous, un intermède de vie de bohème,

Les romans laissent toujours percevoir leur pouvoir d’apaisement, trouvant leur paradis naturel,

Sans plus attendre, telle la nature des choses, pour l’instant inchangées, qui s’aiment.

 

Le jardin des mots est fermé par une grille

Voici nombre de fenêtres jouant dans le tableau leur rôle nécessaire,

Les secrets de l’auteur, de l’artiste, les noms solitaires, sans points ni virgules, en quadrille,

Dans une silencieuse indignation, s’offre un papier noyé d’encre, à la lui propre, sa lumière.

***

 

Muriel CAYET

Poèmes

Avril 2017

 

 

 

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