Ajouté le 19 avr. 2017
UN AUTREMENT VIVRE
Elle dessine dans les airs comme une fleur printanière,
La gaieté revient solidaire, gardant le même secret, histoire de l’éprouver,
Tel est le récit qu’elle obtient, quelques plantes dans le jardin, quelques gouttes de fleur d’oranger, une primevère,
Le souvenir de ses yeux, un premier bienfait, sans heure à sa montre, signes variés.
C’est presque une leçon que l’on laisse derrière soi,
Savoir que l’on ne peut pas tout avoir, se dire qu’il est bien tard et que tout dépend de soi en ce monde d’ici,
Une petite île sans contrastes fréquents, sans étendue sableuse, sans écluse, sans toit,
La tradition reste forte, ici plus qu’ailleurs, l’œil flâne et construit, amarre et retrouve la rive et du fleuve son suivi.
C’est un été exceptionnel de comportement explicite et de baguette magique,
Devant les preuves de son existence, de ses paroles et de sa musique, dès les premiers jours marins,
Depuis il vient au pays sans raison apparente pour garder la mémoire, magnifique,
A travers toute l’histoire et les contraintes géographiques, porté par le vent du matin.
Au crayon bleu enfin, il dessine le moyen de vivre son rêve,
Le bonheur de cette vie en un minimum de temps
Le samedi à midi il guide son esprit sa patience sans trêve
Et voyage de l’intérieur un autrement vivre, éclatant.
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LES ANCETRES
Les ancêtres des vagues ont des secrets ultimes,
Une collection de chroniques touchantes, des symphonies de vies,
Un musée de la mémoire, des personnages au présent, de prodigieux synonymes,
Une enquête de conviction, un royaume de racines à l’œuvre, un défi.
Les ancêtres des jardins connaissent toutes les maisons, inclassables,
Leur architecture aventureuse, leur bouleversement alchimique
Compositeur de diversités, élégants en hommages confortables
Rythmant leur dissonance, leur grâce intègre, leur liberté scénographique.
Les ancêtres des lumières tracent autrement leur foudroyante présence sur l’horizon,
Ils nomment la neige à ses origines, la pensée en sa quête, le témoignage en découverte,
Un instantané identitaire, un intense imaginaire, une promesse à l’unisson
L’histoire est un havre de bibliophile, un anachronisme de botaniste, une cohérente offerte.
Les ancêtres des mémoires se nomment allégorie, amusement, art ou chemin,
Ils écrivent des légendes intérieures, des libertés de matière, le merveilleux en majesté,
Gardiens de la fraternité, des philosophes navigateurs, peintres de nouveaux jours humains,
Ils travaillent tranquillement au tableau de chaque temps, symbole des souvenirs, avec simplicité.
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ECRIRE
Elle garde le silence, l’écrivain longtemps à l’écart de tout,
A clairement distinguer les mots des lettres ordinaires,
L’époque où sujet, elle sait la vérité utile, le chant de midi, les courroux,
Pour savoir le monde intérieur après la course contre la montre, choisir le grand air.
Elle découvre ses rivages, la mer longtemps privée de large, de bleu,
Elle apprend l’infini, le monde imaginaire, la création poétique,
Conçoit l’écoute musicale avec perspicacité, dans cette île silencieuse, d’un pays radieux,
Placée juste sur le chemin une sincérité d’enfant, une joyeuse mimique.
Elle invente une nouvelle scène, la beauté, longtemps bridée de fantaisie,
Aux temps les plus imaginatifs une chose cependant frappe la réflexion,
Créant un précédent avec la même ardeur, le vrai bonheur et la tendresse aussi,
Bientôt nous serons prêts à les accueillir dans un déluge de mots, qui verront du pays et leur mission.
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PEINTURE POETIQUE
La poésie est comme la peinture, une profondeur mystérieuse,
En termes musicaux elle s’exprime, sur ce paysage et parfois s’épanche,
Décorée à sa fantaisie dans le jour éteint, lumineuse,
Traversant le ciel brodé de flammes blanches.
La poésie est comme la peinture, une doctrine du temps
Née d’une nouvelle humanité d’une recherche de laboratoire
Elle croise sur le pont, l’histoire silencieuse qui jamais ne ment,
Concept d’expérience né de preuves des pages du grimoire.
La poésie est comme la peinture, elle écrit avec un stylo à plume d’or
Toutes les sortes de rêves de lumière rose, de douceur foncière
Un profil naturel devant le pupitre, un guide des trésors
Suit le cadran solaire et perfectionne son talent en un nouveau roman, d’écolière.
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LE VERBE
La netteté de la syntaxe, du verbe équilibriste
Viens donc la voir quand tu auras le temps
Les démarches de l’auteur, du funambule des termes, des qualificatifs le styliste,
Ensemble dans un recueil, jouent une symphonie, gaie, à contre-courant.
Se réapproprier les lieux, les confins, les séquences,
Même si les pupitres et le tableau ne sont plus les mêmes,
Vous habitez à quel numéro de page, monsieur le mot « Chance »
Quant au visage humain du verbe vivre, il est au paragraphe M.
Ayez la bonté de faire en sorte,
Que la caractéristique fondamentale du style
Soit un secret pas encore sauvé, vibrant sans escorte,
Un acte d’apparence majeure, d’un manuel en exil.
Cette écume soudaine des vagues de lignes,
En guise de contestation émerge du livret,
La première fois dans son histoire, elle nous fait signe,
Une prodigieuse escapade, loin des sentiers, désorientée.
Invisible au regard, les mots s’offrent en lecture,
Sur la croûte terrestre, ils apparaissent en nombre, heureux,
D’un jadis sans passé, immémorial et mature,
Et n’oubliant jamais de noter d’où ils viennent, de leur naissance, le nom du jeu.
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Muriel CAYET
Poèmes au présent
Avril 2017