Muriel Cayet

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Ajouté le 25 mai 2017

Poésie au présent permanent V- Mai 2017 - Muriel CAYET - Narration poétique - Photographie


 

AUTOBIOGRAPHIE

 

Un cavalier à l’air ravi d’un chat aux yeux de rubis,

Une caravane d’as en gourmandise, un bijou doré, un jardin en sagesse,

Transmettre la paix d’un cloître, la fugue des flammes, la sagesse de la tradition, en ici,

Fluide comme les couleurs à l’eau, forte comme l’élixir du samovar, en délicatesse,

Une femme douce à ses travaux d’aiguilles qui murmure au clair de la lune,

Une licorne singulière qui donne une leçon aux bruits longs, aux sons lents,

Transmettre le goût du zénith, éclairer la lanterne, s’ancrer en conte de fées à la une,

Dire je suis l’océan, aux vagues en tambour, à la jonglerie d’une fanfare aux enfants.

 

Ouvrir le musée des outils, s’assurer d’un marché de Noël, d’un après déjeuner en salon de thé,

La fantaisie a toujours un intérêt récréatif, celui d’une plage en Sicile, d’une palette d’ambre,

Transmettre du métier à tisser pour braver le signe indien, s’émouvoir d’un cap ou d’une île déserte ensommeillée,

Mettre cap sur un pré, un jardin parisien, une fête foraine, un orage en caverne juste avant novembre,

 

La pluie et le soleil se rassemblent, un jour de baptême de la mer,

Les côtes ici, utiles, inusitées, aujourd’hui interprètent la lumière,

Transmettre l’imaginaire, oser un cirque ambulant, des tréteaux, la volonté des fées, éphémère,

Dans un récit de survivance, inédit, poursuivant l’univers en confiance, au bout du monde, face à la mer.

***

 

ECRITURE THEATRALE

 

Au pied de l’aube, repère de berger des années vingt, la cabane à la porte bleu roi,

Un symbole magnifique, l’épée d’Eole, l’apprentissage de l’inconnu,

Bien loin des salons de lecture, des énumérations de domaines, des moments répertoriés, sans émoi,

Un jeu de sagesse, pour candides en constance, loin des colliers de perles et de chambres accessibles; des images ingénues.

 

Un hêtre sans fin, à la flèche essentielle et légère, sans manières, sans effets,

Présent au paysage, en merveilleuse arche de Noé, en pôle d’observation,

Sous le ciel épique et poète, sans contrat d’écrivain, sans quête en solennité,

Infiniment seul en cette compagnie, loin du vocabulaire des émotions, un instant en action.

 

Tous ces flashs narratifs, ces termes de joie, dont on vérifie la valeur tout en haut, dans leur nid,

Loin des signes indiens, des identités identiques, des jokers, des comédiens de l’art,

Dans la lande au levant, sous la lumière du costume d’Arlequin, une musique douce, verte, amie,

Les vagues de brouillard, le nord en monticules, la beauté de l’osmose, l’instinct, le mot absolu du regard.

***

 

LA MARCHE A SUIVRE

 

Un silence ébahi pour une durée durable, à la beauté bienvenue, champêtre en charme,

L’originalité d’un été, une moisson en soleil de village, une église au piano chantant,

Approfondis sur l’instant, précis, sereins, hors des contextes, rares et sans armes,

La marche à suivre d’une chaleur rose, sans zone, la fête du vécu, le jeu de dés du roman.

 

A la croisée des chemins, l’horizon latent, soleil littéraire, une lumière à raconter,

Droit devant, fier debout, le creuset brille dans le jardin, une échelle messagère au pied du beau temps,

Un repère apaisant, une grâce formidable, un coloris à mettre en route, en délicatesse, signifiante, un nuancier,

La marche à suivre, chromatique, à l’unisson, un tempo éphémère, un repère apaisant.

 

Le guide de l’été tout en douceur, une échelle en boussole, l’éclaircie instantanée,

Une clairière celte à créer du croire, accompagner juin, amuser l’ici,

Loin des pays exotiques, des cures en automne, des émotions balayées,

La marche à suivre pour voir le jour se lever, les couleurs actives, le mot à mot du calligraphe, sur le vif, vers midi.

 

Une écriture du dedans, exprimée au millimètre, à la limite de la joie,

Sortir de la pénombre exige du temps, des sanglots sourds, un beau dimanche d’atmosphère, une route au hasard

Les points cardinaux interrogent le carnet d’encyclopédie, toujours exposés au sud, marquant leur loi,

La marche à suivre vers leur nature première, accepter de se laisser éblouir, infiniment présent, en conteur de l’art.

 

***

 

LE LIVRE ESSENTIEL

 

Le livre essentiel, celui des sentiments exacts, de l’évolution des impressions, l’inattendu du présent,

Un monde spécifique, l’expérience ancestrale, l’interprétation des sensations, les motifs nouveaux d’une cause imprévue,

La concentration des sentiments dans des notes de toutes les couleurs, la lumière en stylo de baccarat, la réponse dans les photos du moment,

L’image de couverture est la feuille de route, le lien intellectuel à savourer, loin des rituels de groupe, des bienvenues.

 

Le livre essentiel, celui qui sait rendre les émotions, quand il prend vie,

A la tombée de la nuit, il entend les propos, avènement des chercheurs, bien loin des champs de pierres,

Epiant la boîte à images, un embarquement à l’origine, scrutant les outils,

A la recherche de l’humanité, deux pages éloignées, des histoires à écrire, en lumière.

 

Le livre essentiel porte la date du jour, en variations séparées, en images mythiques,

Un mouvement en soi, une protection du langage écrit, un dessein sans rupture, une date de naissance,

Le repérage temporel, l’émergence du temps présent - les mots imposent leur sens, énigmatiques,

Une magie mécanique à proximité, le cheminement vers la bibliothèque, l’accomplissement dans la nuance. 

 

Le livre essentiel s’écrit à l’encre de pierre, à la force du mystère, à l’émergence de la curiosité,

Il dit " J’imagine toute matière à l’harmonie, toute époque hors du temps, toute séquence en silence",

Le souffle créateur est un trésor, une tranquillité d’ami, l’expérience, l’existence propre, inventée,

Faire une phrase autour des mots, interprète de l’essentiel, jamais dans le silence.

 

***

 

QU'EST-CE QU'UN PAYSAGE ?

 

Qu’est-ce qu’un paysage ? Un pictogramme sur la figure centrale, une surprise en proportion

Un devers de l’univers, une fusion dans l’éphémère, un lien mythique, immuable,

Pour témoigner de la vérité humaine, une scène champêtre, une bouteille à la mer, codex de navigation,

Un croisement de destinées, un savoir être latent, un murmure ordinaire sur le sable.

 

Qu’est-ce qu’un paysage ? Une métaphore à dévoiler, une cascade à voyager, un enchantement préservé du temps

Le verbe nécessaire à la vie, un pacifique habité à l’efficacité suggestive, une harmonie recomposée,

L’évocation du lieu dans le flot du discours, un possible écrin préservé, une alchimie contemplative, un procédé indépendant,

Un voyage au cœur de l’esprit, primordial, apanage de l’artiste, un monde intérieur à organiser.

 

Qu’est-ce qu’un paysage ? Un échange novateur, une introspection en création,

Une promenade dans la vie pour apprivoiser le temps passant,

Un art qui joue un air à l’abri des heures, sous un autre ciel pour revenir, à l’occasion,

Libre vivacité de la conscience, contre vents et marées, si calme dans les prés, hors saison, course en avant.

 

Alors, qu’est-ce qu’un paysage ? Un nuage de brume au printemps, un souffle suranné dosé avec précision,

Loin des parfaites vieilleries, un écho à la sortie de quelques décennies, la chaleur à bonne distance,

En un éclair, une théorie à vérifier, se déplacer là-bas, une histoire d’avant l’orage, une mission,

C’est exactement ça, une complémentarité expressive, une nature sans vestiges, une tradition de beauté, un registre de promenade  - en puissance.

 

Muriel CAYET

Poésie au présent permanent

Mai 2017

Narration poétique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photographie

Muriel CAYET

Mai 2017

 

Créé avec Artmajeur