Muriel Cayet

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Ajouté le 25 mai 2017

Poésie au présent permanent - VI - Mai 2017 - Muriel CAYET - Narration poétique - Photographie


SIMPLEMENT VIVRE

 

Vivre simplement lucide et clairvoyant, dans la joie et la douceur du rêve,

En équilibre sur la nostalgie, éveillant un sentiment linéaire qui force la chance,

Un regard expressif, un système à tester, une expérience de l’intention, la trêve,

Un clin d’œil à une nature joviale, les lumières de la vie, sans interférence.

 

Vivre simplement, sans cachotterie de point de départ, sans hypothèse particulière,

Former son être au tournant, faire de sa route un jeu stylistique, un séquençage alchimique

Un soutien de générosité, une entrée en matière fondatrice, de la logique pure, en bannière.

Une promenade de tout moment, des retrouvailles redécouvertes, une valeur sûre -  atomique.

 

Vivre simplement d’épreuve du réel, l’accomplissement de l’artiste, la question du cerveau,

Un test grandeur nature, des contretemps à respirer, une mesure lente à bâtir,

La variance de la conscience, aller tout droit, en lignes tracées,

Inventer le pupitre, le tempo, la compagnie du regard, de l’inconscient, croiser les mains sur l’avenir.

 

***

 

LA REFLEXION DE LA COULEUR

 

La réflexion de la couleur, c’est une compagne de destinée, une focalisation rassurante sur le chemin essentiel,

L’observateur en réception y voit la simplification, des questions de présence qui réchauffent, des superstitions d’états,

Une solution thermique, l’énergie au diapason grave, un effet de résonance connectée au ciel,

Une lumière de principe à propos, mémoire d’un océan de lumière; mille éclats.

 

La réflexion de la couleur, c’est une musique enjouée, un raccourci qui voit toujours arriver la pluie,

Un équilibre qui fonctionne, se déplace sans reçu, à une distance magnifique, contenant nécessaire,

Félicité de variables cachées, de correspondances prochaines, un centre de recherches de destinée -  du coloris,

Un ancrage prudent à jouer maintenant, des sons, des cercles, des formules de sagesse, frères.

 

La réflexion de la couleur, c’est une sonorité à accepter, des particules synchrones et étincelantes.

L’intrication des énergies, en ordre apparent, loin des cours de chimie,

Distribuer la chaleur, des étoiles, les clés, de l’humain, le soleil, à la course lente.

Des souvenirs d’archives, un baume ambiant, une apothéose de l’esprit.

 

***

LA LUMIERE-COULEUR

 

La lumière-couleur naît de l’espace qui ne fait qu’un, exactement,

Un cheminement complémentaire, un dessein en découverte,

L’expérience de l’expérimentation, un album en activité, incessamment,

L’écriture de variations, le théâtre au zénith, porte ouverte.

 

La lumière-couleur naît de tons vifs et variés, de la synthèse du rêve,

Source symbolique et rythmée, elle pratique une poésie de principe, précieuse,

Une légèreté orchestrée en option, une liberté sans trêve,

Aux modulations de l’esprit, elle répond  par l’éblouissement -  importante et merveilleuse.

 

La lumière-couleur, c’est une iconographie nouvelle, une réalisation de la tradition,

Sous le ciel, elle commente, calligraphe, le décor tout en finesse, dorée.

Elle illustre en manuscrit, incruste en miroir, omniprésente transmission,

Splendeur spécifique, philosophie ornée, plumiers de poésie voyagée.

 

***

 

LE CIEL

 

Voir s’approcher le ciel de sa main tendue,

Comme si les éléments se combinaient en un cycle sans conséquence,

Enrichir le soleil de myriades de lettres et de concepts,

Réunis en cercle élargi sur un air de musique lente

Une verrière aux tentures multicolores pour se réfugier en toute innocence,

Sous l’étendue statique d’un plan à l’ancienne, nostalgie marquante.

 

Voir s’approcher le ciel pour conserver au creux de l’aurore une mer en sable,

Regarder la nature en sa profondeur des temps à l’annonce de l’infini préservé,

Ressentir chaque seconde le battement de cœur de l’être, implacable,

La cascade en sourdine, quand souffle le silence qui demande à s’exprimer.

 

Voir s’approcher le ciel où le paysage varie en sa permanence,

En des configurations irrégulières vaillantes dans leur quête de gaieté,

D’une vitalité expressive, pleine de livres de voyage, de sagesse, d’endurance,

Dans un acte franc, frénétiquement, tout à fait particulier, tout à fait régulier.

 

Voir s’approcher le ciel, des petites vues de découverte, des éclosions en série,

Un remplacement de l’âme, l’évolution du renouveau, le mythe du connu,

Une pratique de laboratoire poétique qui dépasse toute voie, pour prendre le regard en ressenti,

La représentation du jeu nouveau, la véritable pratique du poète- cet ingénu.

 

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PROMENADE

 

Une promenade à la frontière des paradoxes pour accueillir les troupes de la terre entière

Elle a la clef des plaines, elle peut réaliser tous les prodiges

A cette époque, décidément, tout est mission, aventure de la matière,

Rayonnante comme la laine pailletée, elle mène toujours au meilleur endroit, loin des vestiges.

 

Une promenade initiatique, c’est un circuit en écriture, une activité en puissance,

Authentique, loin des cartes postales de l’assemblage de perles dans le décor,

Du lendemain secret, elle connaît tous les carrefours, oriente vers le sens,

De l’alchimie, pour gagner du temps, signe des papiers éternels, le mystère en dehors.

 

Une promenade en champs de losanges, en terres carrées,

C’est l’acte d’un géographe, à la vague invincible, de celle qui fabrique les sphères,

Fête le bon, la conscience, la trame de l’univers, ses damiers,

Et trouve son propos transparent pour contempler le ciel dans son quadrillage, son atmosphère.

 

Une promenade, c’est une collection de broderies unique au monde,

Des gravures sur le chemin, de sérieux signes des origines, et même des surprises,

Des motifs en série, des bouquets au croisement des miroirs, des ondes,

Le ruban du soleil comme un détail, des entrelacs magiques, nostalgie comprise.

 

Une promenade dans la vie, c’est enfin, un coquillage pour trésor, un témoignage,

La curiosité du souvenir que l’on expose comme une pièce rare chez les antiquaires,

Des objets de base, souriants, qui créent l’auparavant, le compteur des âges,

Le temps de s’installer à l’ombre, et les yeux vers l’ailleurs, jouer l’air de toutes les prières.

 

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Muriel CAYET

Poésie au présent

Mai 2017

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Muriel CAYET

Photographie

Mai 2017

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