Muriel Cayet

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Une nature silencieusement habillée de givre- Photographie narrative - 30-12-2016

Ajouté le 30 déc. 2016

Un jardin sous le givre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Paysages narratifs - Acrylique sur bristol - 15 x 21 cm - Décembre 2016

Ajouté le 1 déc. 2016

Une série de cartes postales

Paysages narratifs

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Acryliques sur bristol - 15 x 21 cm - Décembre 2016

Paysages narratifs - Muriel CAYET

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Poésie d'automne- Photographie - Muriel Cayet- Décembre 2016

Ajouté le 1 déc. 2016

Vestiges d'automne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photographie - Tableaux naturels - Vestiges de l'automne - Décembre 2016

 

 

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Poésie au Présent Permanent - Poèmes d'automne - Muriel Cayet - Novembre 2016

Ajouté le 30 nov. 2016

MARGATE

 

Une promenade de A à Z, une escapade authentique,

Avec à la boutonnière un galon rouge, noir et doré

Fais de même, arrête les zigzags, les détours de portique,

A la cape sur une mer brève et aux retours sans allers.

 

Des livres sur une table d’émeraude,

Un bouquet à la fenêtre, de quoi gagner la partie,

L’art de la couleur se joue, là sur une barque, ici via les souvenirs à la mode,

D’un voyageur baroque dont la colombe demeure la seule amie.

 

Bienvenue à la discussion au coin de la cheminée

De la maison jaune de Margate, sur le fauteuil vert de Dreamland

Sans s’écarter de son chemin, sans balivernes, sans clichés

Pour voir le jardin s’illuminer comme les bruyères sur la lande.

 

Une touche de magie, un soulagement délicieux, un joker dans le jeu,

Une chance de pouvoir parler, enjoués, de tous les passages secrets,

Un tracé de merveilles, une soie précieuse, le déroulé joyeux

Inséparables, océan et marin, un beau livre sans amertume, rédigé.

***

 

UN BEAU LIVRE

 

Montre-toi festif, tu es là pour distraire,

Couper le souffle, inviter aux entrelacs

Au pays des merveilles, sans bavardage déplacé, sans épine à extraire,

Savoir arrêter le temps, donner sa confiance, restaurer l’esprit de son état.

 

Montre-toi accrocheur, plus fin qu’un écriteau

Décris cette maison unique à la géométrie légère

Laisse nous dire quelque chose, ce qui bon te semble, mais fort et haut,

La vérité avec amour, une invitation à la gaîté, simplement éphémère.

 

Montre-toi musical, phénomène de raffinement, objet de félicité

Ouvre toutes les portes, aussi grand que celles du théâtre de la ville,

Sois intemporel, l’aventure commence toujours, une reconquête brodée,

Cette tâche t’incombe, sans désapprobation, sous le soleil d’une nouvelle idylle.

 

***

 

OU EST LE TEMPS ?

 

Dans la galerie minérale de toutes les révolutions,

Il crée un relief ajouré, une broderie haute couture, un flacon ombré

Comme des effets de matière, un véritable rêve, partagé de déclarations,

Sa salle d’études pleine de maximes, une pluie d’étoiles émerveillées.

 

Une boîte à lumière avec des aiguilles pointant le nombre,

Un élan de la montre qui a le temps pour elle,

Les empreintes naturelles des secondes en paquets de minutes, sans pénombre,

Où est le temps, où court-il, il ne lui appartient pas, il se rebelle.

 

De style anglais ou de réalisation italienne au charme légendaire,

Le cours de l’histoire en changement de conscience,

Une feuille de papier quadrillé a forgé son dessein,  jamais retardataire,

L’esprit urbain jouant les différentes topographies en grande science.

 

***

A LA MANŒUVRE

 

Singulière version de l’almanach,

Une année au jardin

Des pupilles écarquillées

L’envers du décor.

 

Le bon sens légitime tous nos jours.

 

Tenir son rôle ou son carnet

Dans un esprit clair,

Voyant un peu mieux

Sans éclipse, sans mythe, en pièce maîtresse.

 

Le bon sens voit l’avenir tous les jours.

 

Muriel CAYET - Novembre 2016 - Poésie au présent permanent - Poèmes d'automne

 

Poésie automnale dans un jardin - Photographie - Novembre 2016

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photographies originales - Tableaux naturels - Muriel CAYET - 2016

 

 

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Poésie au Présent Permanent - Muriel CAYET - Novembre 2016

Ajouté le 28 nov. 2016

POUR ENFIN

 

Faute d’habitude de chercher des lueurs dans la nuit

On apprend au loin, de son ilot, les règles de navigation

D’un bateau en bois, de long en large de sa vie,

Pour enfin jeter l’ancre, le point fait sur l’horizon.

 

Voyez le petit nuage, crient les goélands,

Le pilote qu’ils miment, virant de bord, direction une rive sans pareille,

On tourne souvent autour de l’écorce des choses, c’est rassurant,

Pour enfin savourer l’air de la mer étincelant au soleil.

 

L’art de l’imaginaire se vit toujours avec cœur, au superlatif

D’un seul regard, il crée des intervalles de plénitude

Il faut demander au Capitaine Itaque, son chemin, son château d’If,

Pour enfin atteindre de bout en bout, les deux mondes, sans solitude.

 

Une permanence unique, celle de l’été dernier ou d’un présent distinct,

On y arrive par la mer ou par le fleuve, toujours par la vie, en séquences,

Une lumière à l’endroit de la sapience, un lexique, y aller à l’instinct,

A la clarté de la lune, rencontrer sa valeur originelle, et lui donner sa chance.

***

 

NE PLUS SE TAIRE

 

Je ne puis plus me taire, hurle la providence

Du plus haut des arbres dans un bois sans ambivalence

Un mot pour ouvrir l’univers d’un récit épique sur la chance

Pour s’éloigner de la spirale des grimoires et poser ses poids sur la balance.

 

Je ne puis plus me taire, crie le mot temporaire

L’ouvrage circule jusqu’au matin des temps légendaires,

La flexion pacifique des cases d’imprimerie, leur temporel itinéraire,

Pour accepter la proposition infinitive de son argumentaire.

 

Je ne puis plus me taire, chante le livre des légendes,

Sa voix active se transforme en or, en souffle sur la lande

Loin de son territoire, il écoute pour apprendre et relier les demandes,

Son histoire se réfugie dans les pages, ex proximo, comme une offrande.

 

***

 

LES GENS QUI SAVENT

 

Il y a des gens qui savent,

La traduction des sommaires

La communauté des mots

L’univers acoustique à l’imaginaire fabuleux.

 

Il y a des gens qui savent,

Mener une enquête remarquable

Savourez une conquête soutenue

Trouver les bienfaits du bleu azur.

 

Il y a des gens qui savent,

Les mondes magiques au chevet de tout homme

Délaçant les méandres intimement temporels

Une allure primitive pour gagner les sphères.

 

Il y a des gens qui savent,

Le chemin initiatique vers l’unité,

La réalité et l’imaginaire ne faisant qu’un

La force de vie créatrice et la valeur des temps

 

Et il y a ceux qui se disent « Où dois-je aller ? »

 

***

 

HORS LES MOTS

 

En dehors des mots symboliques, des manuscrits en majesté, du repère de la croix de l’Ouest

Sur les quatre faces de l’esprit de l’homme évoluant sans bouclier de parade, l’astre comme guide,

Par cette ancienneté, on les retrouve ailleurs, authentiques.

 

En dehors des mots de l’âge d’or vivant, des formules subodorées, des miroirs magiques,

Se calant sur le langage artistique commun, dans la contemplation du ciel

Par cette vivacité, ils écrivent la poésie de maintenant.

 

En dehors des mots de la philosophie du présent complet en considération,

Cheminant sur un sentier inconnu, l’équinoxe en émoi, l’axe captif,

Par cette équité, ils choisissent de toujours voir le jour se lever.

 

***

UNE NOUVELLE ILE


Le jardin silencieux marche vers une nouvelle île

Dépourvue de système d’étude et de coquillages,

Pour s’étendre en vapeur, un sourire sur la crique, futile,

L’allée du labyrinthe s’éloignant du rivage.

 

La lumière blanche réalise le jeu des cartes

Le cormoran s’élève au-dessus des falaises bleues

La providence joue à pile ou face les sentences de Descartes,

L’époque de nulle part, valeureuse, s’endort sur la jetée des Somptueux.

 

Le sommet de la montagne est toujours à la hauteur,

Quand le monde entier en saisit le fragment,

La terre en surface fait pousser des passiflores, des senteurs,

Leur secret au plus près, toujours là pour accoster dans ce nouvel espace sans jugement.

Le front de mer commence toujours par un cours d’eau, un essai

Un archipel vient le chercher et complète le phénomène,

Le phare indigo est digne de la dune et des quais,

Et contemple en intuition, l’éclat du silence d’une aurore en lanterne.

***

 

 

THEORIE

 

Les méthodes ne se murmurent pas sous un ciel inédit,

Elles contiennent les silences des murs de vent, le rythme lent du corail

Elles viennent nous chercher, voyageurs des nouvelles digues, passeurs des édits,

Pour y laisser des traces de la lumière, son vitrail.

 

Les moments essentiels ne se figent pas dans le temps comme des diamants

Ils s’envolent, tels des ballons, du samovar au ciel final,

Le pianiste jour du cylindre sur les rochers, en courant

En mode mappemonde, la terre se réserve des surprises au coin de chaque diagonale.

 

***

 

PROMENADES

 

Trouville en station, la maison d’été ouverte de tous les côtés

En collection d’ombres à tour de rôle, baignant dans une goutte d’eau,

Elle suit les turbulents conseils de son esprit vif pour savoir de qui on parle, de sa santé,

En route sans intermédiaire, une baie sur le donjon, les façades art déco.

 

Sky en roulotte, les rochers saisis des parfums de l’eau chérie,

Le spécialiste a la main verte, il connaît d’avril les pluies lentes,

Joue la mélodie de la dentelle une vitrine d’écume en draperie,

Une partition découverte dans un sac brodé , un regard andante.

 

Little Italy en murs jaunes et bleus, l’élixir de la terre natale jouant sa chance,

Des cerises ou des roses, un gilet de velours, dépourvu de volonté,

L’ingrédient secret en vie dans sa composition, pesant dans la balance,

Un galon de satin de Constance jouant le jeu de sa grande beauté.

 

Voyez ce coin de lande qui sait écouter,

C’est là que le ruban s’arrête, que le rideau se voile,

La belle vue effacée de la ville entière, un paradis pour les jouets,

On connaît la musique et du tambour, un jour, les sons se dévoilent.

 

***

 

TIRADE

 

Une côte sous la lune, la chapelle en tempête,

La nuit proche de la falaise dans sa droiture

L’âge en mains, le phare sur la lande, des nuages en tête

Les cailloux alignés en pièce unique, mimant d’un prince, la stature.

Des tréteaux tranquilles sortent de petites notes,

La trame de la requête d’écrits en multiples pliages

Je veux savoir dit l’acteur, la mémoire en anecdotes,

Frénésie d’Elseneur, château en élégance, éventail en camouflage.

 

Toutes les ressources de la mer et des pierres

Font plaisanter la raison pour faire le point

Sur la grille de fer forgé du théâtre d’hier

Les bougies allumées pour embellir les instants, des témoins.

 

Il est toujours temps de jouer Hamlet, sur le champ

Vous permettez, dit-il, assis sur le bureau en acajou, racontez ce que vous avez fait,

L’activité de cette journée enthousiasmante, un soupir délicat, un miroir, une mise en scène du temps,

Le meilleur de l’histoire tient dans un éclair prudent, un souffle, une tirade au sommet.

 

***

LA PLUIE

 

Un parapluie de perles de pluie en pampilles

Un ruban rouge de roses en ribambelle

Des coquelicots couronnés claquant leurs vermeilles coquilles

Une lande lumineuse délaissant la mer, plénitude précieuse comme le ciel.

 

L’existence est doctrine de connaissance

Sur le registre autonome de la materia prima,

Symbole de pureté, l’écrivain invente le cercle de la semence,

De nouvelles substances pour résoudre le mystère de la nuit, son organza.

 

Ce matin-là, la pluie offre à la lecture son article original

On fait l’éloge de moulins à vents en ailes de taffetas

Elle démontre quelque chose de digne en aval,

Fouettant le visage du portrait sur le mur, juste comme ça.

 

La bruine de mai a un goût rare, la douceur du satin,

Celui des conversations entre amis, dans le calme des flots naissants.

L’essence d’une goutte de rosée, la plus pure, celle du lendemain,

L’énigme philosophique court du noyau du soleil au germe des chuchotements.

 

***

 

REPERTOIRE

 

L’affection en mystère

Une coopération réussie

Un miroir tranquille

Intermédiaires.

 

Une façon d’être

Laisser sa marque

Le sens des symboles.

Enseignements.

 

Trouver les mots

Le sens de toute chose

Un travail extérieur

Hyperpoésie.

 

Un départ parfait

De tout son cœur

Une radieuse simplicité

Existences.

 

Des doutes qui tombent

Le but à atteindre

Vouloir recommencer.

Extrême-plan.

***

 


COSTUME

 

Une roue, un sourire, un dilemme, un chariot

Avoir conscience que l’on soulève le voile de crêpe bleu

Une assurance, un sentiment, un carnet de souvenirs jeté à l’eau

L’apparat magnifique d’un sourire heureux.

 

Vous ferez cela pour moi, en fiacre de cérémonie,

Jouant un rôle dans cette scène à l’aplomb du rideau rouge

Les doux velours d’un tel tableau jusqu’à ce que le cœur s’arrête, une insomnie,

Des murmures, un halo de lune dans le ciel, le pont de pierres qui sonne, qui bouge.

 

La quête de l’autre en costume pour dire oui

La main gantée de la toute prochaine mode

La promesse éperdue, fière, émouvante, un pari

Le café est si bon ce matin, son bouquet, l’antidote émeraude.

***

 

 

Muriel CAYET - Poésie au présent permanent - Poèmes - Novembre 2016

 

 

 

 

Quelques acryliques sur bristol 18 x 13 cm

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Une série de cartes postales - Jardins d'hiver - 2016

Ajouté le 24 nov. 2016

Acrylique sur bristol 10 x 15 cm

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Poésie au Présent - Muriel Cayet - Poèmes - Novembre 2016

Ajouté le 14 nov. 2016

LE REVE D’UN OISEAU

 

Le rêve d’un oiseau, c’est de devenir devin,

Avec des bûchettes bien alignées, il veut connaître demain,

S’il sera blanc de silence, ou de toutes les couleurs pour pouvoir chanter,

Ou bien rouge chaud, pour prendre son envol du haut de son grenier.

 

Humer l’air de Paris en semaine, ou celui d’un dimanche à Provins,

Quand vient le temps de survivre en campagne, il se souvient,

De la camomille et des roses, savourer leur goût, leur parfum,

Pour battre gaiement des ailes, contre la montre, en chemin.

 

Attendre en chœur la fin de l’hiver pour discourir enfin,

Savourer divinement les graines d’un nouveau matin,

Dissoudre dans l’eau claire du souvenir, le froid, le gel, la faim,

Pour hors du temps, dans l’apothéose des heures, savoir où se cache Merlin !

 

***

 

C’EST QUOI, UN SOURIRE ?

 

Le regard en sourire,  illuminé, loin de la norme statique,

Il se bâtit en secret, jamais offert sur un plateau,

Il crée des séquences, un vrai découpage de générique,

Joue tous ses as au dernier pli, sage comme un renouveau.

 

Sourire n’est pas rire, cela fait cinq cents ans qu’on le traduit,

Cette énigmatique variété d’expressions, non calibrées, toujours franches,

Douces comme le vent dans les blés, ou l’oisillon dans le nid,

Un devenir de Joconde, une invitation à prendre la main, ou se poser sur la branche.

 

Le regard en sourire n’a pas besoin d’œillères ni de lorgnettes,

Ni d’une pomme rouge pour amadouer les belles,

Il capte les notes irréelles, de l’autre, toute la palette,

De sentiments dévoilés, loin de l’apparat et des grimaces de demoiselles.

 

Sourire n’est pas rire, certes, alors c’est quoi ?

Une astuce de la physiologie pour voir les traits se calmer,

Poser dans un rictus renouvelé, l’espoir, la tendresse et la joie

Pour jouer la vie, loin des cris, avec un piano aux touches colorées.

 

***

NOVEMBRE

 

Novembre ne s’exprime pas en fleurs de gala,

Il reste au foyer, loin du froid des pays sauvages,

Obligé par les pierres à braver le premier gel sur le verger, le verglas,

Pour revenir, chanceux, à la prochaine semaine qui prend de l’âge.

 

Il choisit sa respiration idéale, sélectionne ses brouillards,

De la douce nature que lui impose sa baie, au calme,

Parle avec liberté des jours lumineux, des amis, de leur histoire,

Pour laisser transi, le temps,  et ses dimanches, et les humeurs de la brume, sa dame.

 

Novembre gagne toutes les batailles, celles des prairies d’avant l’heure de la mer,

Celle des yeux qui lisent au seuil des portes ouvertes,

Celle qui invite les étoiles dans le quartier des ombres, rayonnant comme l’éclair,

Pour combler le monde et ses mystères, en un ressac ultime, la terre entrouverte.

 

Il sait ouvrir la faille, dessiner l’intuition de l’espoir,

La capitale des ciels l’accueille dans ses maisons,

Les mots imprimés qui voguent vers l’hiver, sans boussole, sans miroir,

Marmonnant que la mémoire est difficile, que douce est la chanson.

 

Où est allé Novembre, disparu, cette année encore ?

Les pierres du château pleurent son unique tempête,

Demain un soleil pas comme les autres accompagnera de son aurore,

Les voiles blanches en plein ciel, joyeuses organisatrices de la fête.

 

***

 

RUBANS

 

L’île minérale suit des lignes irraisonnées,

Elle accueille tous les voyageurs de son plein gré

Les paysages du jour donnent naissance à d’autres rocs, animés,

Par leur mémoire, ils célèbrent les collines bien arrimées.

 

Le ruban vert du couchant en aventure,

Noie les villages dans de nouveaux golfes ouverts,

Les vagues s’ébrouent en gouttes, en littérature,

Pour contenir le soleil, ses fêtes de couleurs, balnéaires.

 

Des pierres à la mer il n’y a qu’un pas,

Que le vieil or franchit à chaque révolution

Le vent et la neige par-delà l’attente, toujours lauréats,

Vois, comme le temps passe, fixe le double horizon.

 

Le ruban rose nous fait penser à toutes les choses,

Qui veillent avec respect aux printemps, aux nouvelles lunes,

Apostrophant l’océan, et les lacs, les poèmes que l’on compose,

Pour écrire à la mer, dans l’instant, la main nue sur la dune.

 

***

 

LA MAIN

 

La main en silence est bonheur à méditer

Une générosité routière, des pins sur la contrée   

Un oiseau captif relâché, un aigle dans la forêt,

 

Une fois-là, elle se pose et oublie le voyageur,

La fatigue  de ses veines ôte la couleur,

Savoir attendre la ville, le royaume de sa candeur.

 

La main en silence joue stylo, plumes et pinceaux,

Au bout de la route, du verger à la ville d’en haut,

L’été sucre en parfum de rayons d’or, les paréos,

 

Une fois-là, elle dit « Viens avec moi »

Jouer ou croire, en toute modestie, montrer le temps du doigt

Même si cela ne se fait pas, l’espérance est une merveille, une joie.

 

La main sait passer le temps et parvient toujours à l’aube,

A transformer les paroles en mots, en choses, les fleurs en jardins, l’unité en globe,

La neige se perd dans le ruisseau, se cache dans sa nouvelle robe.

 

Une fois-là, elle regarde posément,

Du cheval sur la lande, le toujours lent déplacement,

Et son reflet dans la mare, intensément.

 

***

 

Muriel CAYET - Novembre 2016

 

 

Le rêve d'un oiseau... c'est de devenir devin !

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Poésie au Présent - Muriel CAYET - Poèmes 2016

Ajouté le 12 nov. 2016

 

QUE FERIONS-NOUS SANS ESPOIR ?

 

Que ferions-nous sans l’espoir ?

D’un doux safran qui conduit sans y penser vers le bord de la mer,

De galets sur la dune, points de repère, cailloux de Petit Poucet,

D’un arc-en-ciel tel un chandelier, avec une plume qui pointe vers le ciel,

De colonnes en trilogie comme un temple de la Reine.

 

Que ferions-nous sans l’espoir ?

D’une chaise qui invite,  d’une couverture qui protège du froid sur la terrasse,

D’un balcon du repos, s’y asseoir, sans pendule, avec vue sur le bois,

D’une invitation à œuvrer pour couvrir tous les médaillons d’or,

D’un simple signe du cerisier en fleurs pour rejoindre l’île de Molène.

 

Que ferions-nous sans l’espoir ?

D’une ancre en forme d’équerre pour prendre la mesure du fond,

D’une librairie avec ses livres reliés de jade pour y apprendre toutes les langues,

D’un triangle qui sonne et chante d’un simple geste de la main,

De la raison comme règle de trois pour comprendre les épicènes.

 

Que ferions-nous sans l’espoir ?

D’une côte à perte de vue,  d’une vague pour balayer les mots,

De bateaux que l’on compte dans le paysage au soleil d’un matin,

D’outils de mémoire, d’objets de souvenirs, pour bâtir et construire,

D’une source moderne en points de suspension, sans équivoque et sans peine.

***

 

LA CITE DE LA MER

 

La cité de la mer ouvre sur toutes les merveilles

Regard sur l’éternité,  surprises au coin de la rue,

Occultant la raison pure, osant prolonger le sommeil,

Elle joue sa nature, poésie sans désert, en quête d’absolu.

 

L’arbre serein nous accueille en haut de l’escalier,

Des rochers jouent sans lui l’offre et la demande - de repos,

L’esprit libre, les vagues quittent leur source pour le déjeuner,

L’eau vivre, le long des chemins, coiffe le soleil de son chapeau.

 

L’espoir du quotidien en ces lieux, en cette Polynésie,

Le premier soir incertain, on y croit à nouveau,

Le temps ensemble, celui du silence de l’île Tudy,

Un équipement sans argenterie, une photographie jaunie, loin de Landerneau.

 

Sur terre et sur mer, demeure le livre d’heures,

Une bibliographie riche en liens comme une filature,

Un parcours en panorama d’une tour de guet à son élévateur,

L’air du temps, les calendriers, la main et son esprit en aventure.

 

***

 

LA PHOTOGRAPHIE

 

La photographie se préfère en version précieuse,

Les nombres en clair pour dire que le temps est venu,

Soutenir les images du poète sur le pas de la porte venteuse,

Rendre son monde moins effrayant pour rire dans les rues.

 

 

Tu as bonne mine sur la photographie,

Elle dit de se lever, la nuit est nouvelle,

Pour voir de près, la perle bleue, sur le pont, de la pluie,

Place du Trésor, les étoiles se gravent en relief de ciel.

 

Devant moi , la photographie, une scène au cœur de mes mains,

Les étapes sont validées, on tourne la page des bribes d’exil,

Tissées à l’usine du canal, une trame pour demain,

Une palette de quelques mots, les yeux ouverts, en équilibre sur un fil.

***

 

 

L’OBJET

 

L’objet de tous les mots, le jour de la révélation

Niche en trouvailles dans son arbre le plus haut, bien au chaud,

Semblable à l’or dans un coffre oublié au cœur des traditions,

Dans un souffle du soleil, le regard vague perdu sur l’horizon.

 

L’objet de tous les rêves, bouquet d’aubes cycliques, un accueil à soi-même,

Tant de trésors,  d’ombres d’étoiles, une identification,

Dans les rues sans suite, il trouve la porte des champs, la bohème,

Un ruisseau généreux, le ciel en grand, une impulsion.

 

L’objet de tous les temps, chaleureusement calé, régulier en intervalles,

Associe les arbres verts aux chênes géants, poliment, leur tenant la main,

C’est presque le même mot que l’on entend, comme un secret que l’on balaie,

Contre le soleil de la presqu’île, le sommaire d’un nouveau roman - qui paraîtra demain ?

 

***

 

 

LE TEMPS ROMANESQUE

 

Le temps romanesque tire en une traction secrète, un objet bizarre

L’idée d’un voyage, souvenir des années tranquilles

Qui allait au bord de la mer, dans un jardin à l’anglaise, au hasard

Farfelu, sauvage, joyeux, plein d’humour, indocile.

 

Le temps romanesque s’épanouit en herbes folles, en dalles colorées, en mosaïques anciennes,

Un arrosoir danse de Nottingham à Bristol, de l’entresol à l’envol,

Un rossignol joue son théâtre de rue, il en a le monopole, depuis Diogène,

Il sait compter les fumeroles de la jachère, nature en suspense, il connaît les symboles.

 

Le temps romanesque dépose sur l’automne son étole, sa marque du temps,

Tant de livres et dans ces pages les prémices d’un changement

Une chambre à soi, l’âtre de l’autre, l’antre à sa place, en guise de parasol,

Un refrain dévoilé, une plongée sous-marine, fier du gaillard d’avant.

 

Le temps romanesque nous fait revenir sur scène,

Pour jouer pile, le rôle de la sirène dans son unique gestuelle,

Avancer dans la vie, inconditionnelle, l’enfance en son harmonie même,

Et savourer avec emphase, l’unité des cadeaux en kyrielle.

***

 

REMARQUE

 

Remarque, le clan des pinceaux joue tout sur le tapis,

Même s’il ne reste qu’une feuille de chêne, un coupon de Liberty,

Une brume de miel pour ne plus réfléchir le cottage endormi,

La parcelle temporelle d’un cap, d’une dune, ou les rues de Paris.

 

Remarque, la citadelle blanche a donné son adresse à l’horizon,

C’est son grand palais qu’elle achève, tel le roi sa chapelle de l’Ascension,

Les hirondelles sont tenaces, elles reviennent toujours, pimprenelles à l’unisson,

Volant natives en pays de connaissance, loin de toutes les abstractions.

 

Remarque, le bocage converge en courage, la marjolaine s’élève vers le ciel,

Emerveillés d’un vivant essentiel, de la vie en sommeil,

Les visages en porcelaine, gravés à jamais dans le vermeil,

Sous les pinceaux alertes, encouragés, allègrement, essentiels.

 

Muriel CAYET - Poésie au Présent - Novembre 2016

 

 

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Poésie au Présent - Muriel CAYET - Novembre 2016 - Quelques poèmes écrits dans l'instant

Ajouté le 11 nov. 2016

 

AUTOMNE D’ASIE

 

Automne d’Asie dans son ambiguïté

Quand les adeptes des images s’offrent de l’inédit

Marchant de Morgat à la brume vers les vitraux sacrés

Un panorama sous les pieds en guise de tapisserie.



La bibliothèque des voyages à l’honneur

Quand les portraits s’incarnent en porcelaine,

Il est temps de quitter les mouvements d’humeur,

Pour le Népal, et ses hauteurs à perdre haleine.


Automne d’Asie, naturellement, une conception éternelle,

Quand en moine on observe le phénomène,

De l’arrêt des pendules, de la course sempiternelle,

Pour poser le temps, comme on dépose les chaînes.

 

***

 

 

REVE

 

Endormie au clair de la lune,

Elle rêve d’une cathédrale,

D’une colombe dorée, d’une rosace en épi de blé.

 

Perdue dans une chambre sans lune

Elle détruit les colonnes

D’un temple oublié, au pied du village, d’une prière étoilée.

 

Silencieuse sous son toit de lune,

Elle fuit les ombres,

D’un Paris sans pluie, sans réverbères, sans cheminées.

 

Morte dans une chambre, pleure la lune

C’est le matin, elle quitte son ciel,

Sans regret, sans semonces, sans amertume

Tout doucement, d’un pas mesuré.

 

***

 

UN BUREAU A SURPRISES

 

Un bureau à multiples surprises, c’est le clou de la donation : en palissandre de Rio, avec table à dessin et trois tiroirs en ceinture,

De bilans positifs en manuscrits grimés, il porte l’histoire de la famille avec ses coins ajourés, ses ornements, ses armatures,

 

La collection sans concession de stylos, de plumes, de coupe-papiers, alourdit les coffrages, charge les rails, participe à l’usure,

L’invitation au voyage intérieur, embarcation statique, stratifiée au Brésil, domiciliée  à Saint-Gournay, assemblée à quelques encablures,

 

Cette semaine à Paris, il quittera le catalogue de la vente des Geoffroy, tout comme les rares sculptures,

 - des maîtres anciens - oubliées dans quelque grenier frigorifié, derrière le silence des murs,

 

Panorama de deux cents ans animés de modelage, de peinture, de quête en écriture,

Le trompe-l’œil en beauté cachée, comme les secrets de ce bureau à multiples surprises, en murmures.

 

Muriel CAYET - Novembre 2016

 

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