Ajouté le 31 déc. 2016
ECRIRE
Ecrire, c’est tenter d’approcher le bonheur de l’esprit,
Celui qui part de la forme jusqu’à l’acte de faire,
Du texte natif à la thèse mathématique, à la linguistique
En passant par les fictions des enfants de toujours.
Le mot agit comme un lien de mémoire
Qui appose sa signature unique, sa délicatesse d’écriture,
Un miracle du trait, du noir sur le blanc,
Avec le hasard comme nécessité cachée, voile authentique.
La signature à la plume la plus précise possible, marbrée
L’amour du signe le plus juste né de l’encrier
La douceur feutrée qui souligne du verbe l’originalité
L’intemporalité colorée au parfum de violette, une envolée surannée.
Ecrire sans onomatopées, sans repentir ni regrets,
Oser le mot ordonné, de l’écriture se jouer,
Qui défile sur la ligne, souple comme un fil, spontané
Qui raconte le journal de sa vie, rêvée.
Il est efficace de s’exprimer avec de la matière encrée,
De choisir ses caractères, de leur donner voix au chapitre,
Quand s’alignent les runes qui font place aux rimes
Quand le roman s’affranchit de l’information pour s’inscrire dans le temps.
Avec les illustrés d’Epinal, ou sur le ton de la transcription
Unique manuel, outil usuel de la présence à l’utopie
Sous les ors de la rhétorique au rire éclatant de la rêverie,
L’essentiel est d’offrir l’épistolaire réponse, seul écrivain de sa vie.
***
REPONSE
La réponse passe presque toujours par les méandres,
D’un tout qui ne s’atteint pas, mais s’espère
L’auteur de tout art agit de toute antiquité
Comme la poésie, en façon de pierres précieuses,
En alignement de prières.
Le bonhomme de neige fait place au bâtisseur
La flaque d’eau à la mer, le livre à la bibliothèque
Un vent sublime souffle sur la structure de verre
Et l’artiste passe du doute au dessein ; écrire des histoires humaines
En quête d’harmonie.
***
LES TERRES DE L’OUEST
Des moulins à vent nés d’un rêve en Italie,
Un appel qui signe l’air d’un promeneur en rêverie
Le regroupement de cygnes sur le lac de la station
Sous les couleurs pourpre et or d’un ciel de réception.
Le fer forgé de la forteresse garde son histoire
La terre des landes son grand secret, en sa mémoire
Eole sur le toit est toujours partant pour l’orage,
Le halo lumineux accomplit son devoir entre les nuages.
Le sprite qui passe comme un sortilège
Et traduit l’art nouveau d’une sortie de cortège
Où le savoir spontané des flocons, qui volent et qui tombent
Dans le seul but de découvrir à mesure le sol qui leur incombe.
Ecrire une chanson ou une carte de vœux
Des falaises en emblème, au filet vert de l’an joyeux,
Le creuset réceptacle des éléments naturels, du mouvement des astres,
Tout est calme sous les rafales d’un vent sans désastre.
Le printemps est encore loin, il rêve de galets,
Façonnés par la brise thermique, un mystère renouvelé
Sous la promenade d’un an neuf, le littoral tranquille,
Cherche de la mer du Nord, l’air de la nuit, de l’ouest docile.
Le spectacle de la nature, à Snowdonia, à Pennan, à Limerick,
Transporte dans son panier la tradition géographique
D’un château médiéval, fréquence de patrimoine, dimension de région
Les terres de l’Ouest de mon petit village doivent au vent tous leurs dons.
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LES GENETS
Les genêts de Bretagne connaissent du micro-climat toutes les merveilles
Sous les temps ombrageux, ils gardent le sourire, fiers de leur territoire,
Un château de sable cerné de douves miniatures veille,
Le long de la plage soufflant une fraction de vent à sa mémoire.
En situation calme, la mer remonte en pente douce,
Les fractales océaniques en connaissent le secret de fabrication,
Par une belle soirée, les philosophes patients goûtent de la lune rousse,
Le goût du bonheur, bienveillant rayonnement, en mission.
Le vent d’Ouest nocturne que l’on protège
Offre un dîner le soir aux ajoncs dorés
La dune reçoit les dernières lueurs de la ville en cortège
Pour dater de son sablier, les temps volatiles, essaimés.
***
UNE SIMPLE QUESTION
Puis-je vous poser une question ?
La nuit au loin ne nous donne-t-elle pas rendez-vous ?
Le maître des lieux dans ses songes joue du violon
Le delta du temps lui lance un défi étoilé ; le saviez-vous ?
La Villa Noailles accueille les chevaux de mer de Torquay
Les pins maritimes ploient sous les chants des sirènes
Laissez passer l’orage sur la maison tranquille de l’îlet
Nous sommes en été, le sentez-vous, dans ce matin de capitaine ?
Puis-je vous poser une autre question ?
Mieux vaut-il partir tôt ou faire fi de la chronologie ?
La vallée pittoresque, le clocher qui rayonne, les dons de l’érosion,
Assise sur le rocher, je voyage de Douvres à la maison des insomnies.
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NOUVELLES
J’ai de bonnes nouvelles pour vous mes amis,
A dire vrai, j’ai fait un rêve avisé qui revendique,
De la feuille le trèfle, des nuages l’accalmie,
Dans un grand feu paisible, siège un repère épique.
J’aime vous poser des énigmes mes amis,
En réalité, j’ai quelques jokers dans mon jeu, quelques indices au réveil
Pour la plus noble des causes, d’une never ending story,
De l’alinéa en bas de page, à un lendemain qui s’éveille.
J’ai à vous remercier mes amis,
Qui savez mettre tous les signes en communion et les pendules à l’heure,
Me sortir de toutes les forêts profondes, même en pleine nuit
Et tenir une conversation sur le livre des bonheurs.
J’ai plaisir à vous accompagner mes amis,
De mon port d’attache, choisir d’écouter vos histoires, bienveillantes
Marcher sur les feuilles mortes, d’un temps de cailloux, de passé béni
Des idées d’un stylo amusé naissent des images bienfaisantes.
***
CHAPITRES
Le premier chapitre décrit l’organisation de la rue
En milieu de journée, les villages du bout des chemins sont silencieusement déserts,
Les auberges à l’écart du tumulte souhaitent la bienvenue,
A la calèche ou au cheval, venus du front de mer.
Le deuxième chapitre se situe au numéro soixante et un,
Aussi ponctuel que l’aurore perlant sur un coussin de pervenches,
Arrive le temps arraché au soleil, comme les couleurs primaires soustraites au matin,
Planifiant une partie de campagne ou de longues vacances sur les galets de la Manche.
Le troisième chapitre se déplace sur la couverture d’un déjeuner sur l’herbe, scintillante
Il prend un axe timide, un entre deux de balade en équipe
Sur la prairie les insectes jouent une musique légère et sautillante
A la réflexion de la lumière, souriante d’un printemps de principe.
La conclusion se tisse au fil de la dernière saison,
D’un seul coup tout s’éclaire, tout se place pour le raconteur,
Une seule fin possible, devant cette situation,
L’essentiel est d’avoir le plus grand respect pour le bonheur.
Et en son for intérieur, projeter de vivre une grande passion !
***
VERS LE CIEL
Ce n’est pas possible de s’élever vers le ciel,
Les jours d’orage tout recommence, toujours le même solfège,
L’imaginaire local de Merlin ou de l’herboriste du miel,
Crée un palais de cristal dans le paysage de givre ; celui qui piège.
L’opuscule parle de la ruelle de l’Oratoire,
Sur le pavé on fait un tour d’horizon bien énigmatique,
Parce qu’il est tard, on fait confiance au secret de la carte noire,
En théorie, le chemin latéral nous mène sur la façade Atlantique.
Les cours du fleuve et des rivières observatrices
Envient les gens qui ont de l’imagination
Ceux qui, un stylo à la main dans une gare ou près d’une fontaine salvatrice,
Clarifient le manuel et créent le temps poétique de saison.
Il faut savoir s’abriter de ceux qui font la leçon…
***
COMPRENDRE
On finit par comprendre l’oubli ou l’idéal
On a envie de raconter les chimères ou se préparer à Noël
Du Boulevard Baron à la Tour Blanche, les guirlandes banales
Au cœur de l’histoire imaginent une vie aux couleurs éternelles.
Des images de partout amorcent la ligne directe
Dans quelques heures, on s’en souviendra comme d’une révélation
Une charrette passe au loin, tintamarre de clochettes
Au cœur de l’histoire à une beauté merveilleuse, prépare la convocation.
On fait des vœux fabuleux par monts et vallées
Courir dans les prés à une allure vertigineuse
On contemple d’un petit village, la maison, le parc, le clocher,
L’océan n’est jamais loin, le port intérieur d’une beauté oiseuse.
Les kiosques jouent leurs meilleurs arguments
De près, de loin, de notre temps, avec un cœur sans limite,
Le jour annoncé, on veille sur les dunes, la promenade cheminant
A la lisière de l’année, l’esprit chaleureux applaudit notre conduite.
Et approuve de son reçu, le bien-fondé de toutes nos demandes.
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PARCHEMINS
Des chemins sous la neige aux portes sous la plume
Quand la lune aux nuages fait volte-face
Les instants traçant leur route n’ont rien d’excessif sous l’enclume
Tous sans exception jouent un grand rôle, à pile ou face.
Qu’exprimer dans cette histoire moderne sans instruments ?
Pour la Saint-Marin une fulgurance, franchir la Manche,
Comme des joyeux cavaliers bloqués dans l’escalier des sacrements,
Une bonne étoile, un cadeau de la nature, une époque de revanche.
Des chemins parallèles, une plateforme entourée de verdure,
Neuf fois sur dix elle partage son expérience,
De son château massif, elle salue les symboles qui perdurent,
Devant le port, en phase avec la symétrie, avec la science.
Qu’exprimer dans cette vie qu’une nature très délicate ?
Et regarder d’un œil toujours neuf les papillons sur la tasse de Chine
Savoir rêver est le succès de toute entreprise des sens, adéquate
Pour du temps recevoir un autre jour, un détail d’illustration, un miroir en opaline.
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PAYS
Au pays des luminaires et des tapisseries,
On accepte le temps de jachère, les grandes idées des initiés,
Au destin sur le vif des instants de la vie
Il y a tant à découvrir, tant d’yeux à regarder.
Au pays des lumières, des victoires aux fenêtres ouvertes
On sait le but à atteindre, et du temps faire sauter les brèches
Un carnet d’amitié, le souci du détail, une clé tombée au sol, offerte
Il y a tant à offrir, tant de marches, tant de flèches.
Au pays des châteaux, des loges, des palais intérieurs
On construit des barrages de cailloux, des cheminées sous la neige
On a le sentiment de l’essence même du bleu de la mer, la fraîcheur,
Il y a tant à partir du point de départ, ralentir le cortège.
Au pays des royaumes et des calendriers perpétuels,
On connait le vaste univers celui qui creuse la roche
Une idée romanesque de l’entrée principale, de la vie éternelle
Il y a tant à parcourir pour arriver avant le son de la cloche.
On sait quand on y est : une bougie en surface marque toujours l’entrée principale.
***
L’ŒUVRE D’UNE VIE
Dans un ancien quartier sur le pont, un flâneur amoureux,
De la vie, poursuit l’écriture du chapitre
Il est né à sa place, à la porte du pays bleu
Il fait face à tous les tours de son écritoire à son pupitre.
Il est en route depuis de longues années
Au tournant du siècle, il travaille le symbole ultime
En quelques mois, il signe sa conquête de quatre mille signes enchevêtrés
Il éloigne les falaises de craie, les chemins sinueux, les obstacles légitimes.
Son œuvre est un monument, un plan de premier jour
Il en a presque oublié la démarche, il ne connaît que le chemin,
Au-delà du dédale, il lit distinctement les flèches des carrefours,
Il sait le secret des estuaires, retrouver les chants des marins.
L’écrivain joue à chaque geste de plume un nouveau rôle, une juste mélodie
Un témoignage de monolithe audacieux, ou le message clair d’un villageois
Il est devenu invisible ici,
L’écrivain en amour de la vie l’a lue en silence ; il y croit.
***
QUESTIONS
Qu’est-ce qu’une figure spirituelle ?
Une collection de plafonds voûtés ?
Une chapelle que l’on quitte à la veillée ?
Un symbole, un écho, une lettre volée ?
Le théâtre principal ou l’on joue le souvenir ?
Qu’est-ce qu’un concept flou ?
Une idée sans guide, sans projets ?
Une génération digne de son nom : spontanée ?
Une histoire qui raconte que tout est lié ?
Les archives d’une proximité à découvrir ?
Qu’est-ce qu’un paysage pittoresque ?
Un paon qui fait la roue sur une branche protégée ?
Une barque qui glisse sur l’Avon endormi, embrumé ?
La Tour de l’Aigle qui accueille le pèlerin en quête, fatigué ?
Les éléments paisibles d’un miroir d’eau à réfléchir ?
Qu’est-ce qu’une affirmation indestructible ?
Un royaume secret, un palais royal, une théorie ingénieuse et sacrée ?
Un cercle de murmures dans une salle polygonale, surchauffée ?
Un symbole puissant comme les armoiries, la terre natale, le territoire regroupé ?
La mythologie du héros local, l’ultime pour s’affranchir ?
Il y a bien trop de questions pour les natifs de la vie !
***
PROPHETIES
Les prophéties sont des passages incroyables
Elles traversent les murs comme des figures emblématiques
De la Place du Marché, à la maison bleue par les voies navigables,
Sur les iles d’Anglesey à Guernsey, de Pennan à Limerick.
Le pouvoir symbolique trône en terre celtique, en amont du premier endroit
Encore une idée brillante de Merlin, qui dit faire ce qu’il doit,
Relier les sphères ultramarines, aller au-delà de la mer, de ce que l’on voit,
Devenir messager indestructible, de la pensée franchir le vieux pont de bois.
Le médiateur a son annexe qui l’attend d