Muriel Cayet

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Ajouté le 30 mai 2018

Poésie au présent permanent - Formules narratives - Muriel CAYET - Mai 2018



COLETTE


Elle révèle les secrets dans un ensemble de qualités, 

Toutes fenêtres ouvertes sur son autobiographie,

Dans la beauté mélodieuse des mots de la créatrice, mots de liberté, 

Ses œuvres inscrites, délibérées, pour scruter longuement sa vie.


Colette-Gabrielle à notre image, faite pour écrire des textes, 

Au mouvement de plume jamais précipité, 

Tout est calme et posé dans sa syntaxe, dans le contexte,

Ses récits deviennent extraordinaires, à l’arrière-plan, sa destinée. 


Elle dit à l’esprit vagabond de peindre les rêves, 

Les cadrans solaires de sa jeunesse au langage dense, 

A la restitution ferme du chemin faisant jusqu’à la tenue d’Eve,

Prenant un ton sérieux loin de la table de chevet, mise en évidence.


Pourquoi réécrire certains passages, quand la respiration se délivre, 

Son expression individuelle mêlée aux audaces, 

Elle écrit un long article sous la chaleur du soleil, de vivre, 

D’un bonheur sans mélange, qui prend son temps, quelque chose de nouveau dans la besace.


En lançant des regards, elle forme des âmes, 

Les jours de beau temps, elle cultive l’art de lire, 

Approuve sa retraite, ses curieux apprentissages, sans blâme,

Son esprit, c’est le lieu où la poésie apparaît, variée, originale, sans médire.


Un fragment de sa mémoire en sa trame caractéristique, 

Arrive jusqu’à moi via cette jolie ligne droite, 

La force magique de la réalité de son monde, sur le bord du sentier, cathartique, 

Je manifeste ma reconnaissance, preuve de cette lumière qui toujours miroite. 


Ecrire le moindre poème dans son universalité, 

Pour nous autres répond à la même intention, 

Un épisode de nouveaux jeux, un peu de joie, des artistes penseurs de vérité, 

Autour des portes un rayon trop vif, du présent plein les poches, à l’unisson. 


Dans une seule de ses compositions, lucides, attentives, 

Elle vous enseigne un alphabet, petite sphère complice, 

Du sentier de sa maison d’enfant au Palais-Royal, elle commande autre chose au monde, inventive,

Presque toujours debout avec cette voix moderne, son secret est connu, jamais factice.


Et nous ? A vivre une réflexion pour nous rendre compte, 

Qu’elle offre au cours de nos lectures, 

Des situations d’exception, des encore premières fois, à accepter le sort, sans honte, 

Elle nous donne rendez-vous sur les fondations du récit, et son architecture. 


***



LE CIEL ET SON SOLEIL


Issu d’une association d’idées, 

L’horizon d’est en ouest accueille la conscience de l’être, 

Une imagination fertile signe son sens premier 

Qu’on attend sagement dans un rêve champêtre. 


Un vrai cercle d’amies – stellaires- depuis la création des hommes, 

Au comble de l’audace, magnétiquement attiré, 

Porté par ses ailes se consacre à la vie, aux arbres, aux pommes, 

Je ne sais rien de lui, que son rire à mi-voix et ses trop secrètes pensées. 


Nul besoin de briller au-dessus de cette ligne, 

Il a une vision différente de la chose, 

Qu’on ne découvre que de l’intérieur, à se brûler aux signes, 

Le silence vivant jusqu’à ses sources chaudes, d’ocre à rose. 


On médite sur ses développements, 

Dans un appel de l’humanité, son sens de la recherche,

On ressent le présent grâce à lui, grâce au ciel, du moment, 

Des yeux de l’esprit, refuge du soleil, merveilleuse découverte de mèche. 


***


CODEX


Un livre dans sa bibliothèque lui donne la parole, 

En cette heure de plus, il se rappelle à son souvenir, instruit par l’expérience, 

A travers le labyrinthe, de manière imprévisible, il donne son obole, 

L’action morale ainsi définie, tout s’exprime par les mots, de l’enfance. 


Comment expliquer en guise de salut, 

Garder le contrôle contre les mystères, 

Codex unique au monde toujours retrouvé, jamais perdu,

Chaque biographie humaine saisie dans cette période nouvelle,  héréditaire. 

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