Muriel Cayet

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Ajouté le 21 févr. 2017

Poésie au présent permanent - Muriel Cayet - Février 2017 - II


L’ELIXIR DE L’INSTANT

 

L’élixir de l’instant n’est pas un drôle de médicament,

Créer un dialogue constant avec le temps promis,

Il est porteur d’espoir, là pour réinventer, intensément,

Le temps passant, de l’audace, sans ironie.

 

L’élixir de l’instant, c’est un café en Italie,

Le mythe des îles, le grand jour des archipels,

Une application du Timecode, un passage couvert, des rails au fer blanchi,

Présentant ses respects aux réverbères, à l’Opéra, aux chapelles.

 

L’élixir de l’instant se déguste comme un rêve,

Un voyage vers l’intérieur à l’âge des possibles,

Il suscite l’imaginaire autrement, tous en scène, un jeu, une fleur de sourire, en tenue d’Eve,

Quand les crayons témoignent, ils ne se trompent jamais de cible.

 

L’élixir de l’instant guide la rêverie aux persiennes,

Les nouveautés en matière de voyage qu’on appelle des livres,

Une offrande à aujourd’hui, des vélos sur le parvis de pierres anciennes,

Un atelier de codage qui décline dans toutes les langues, le verbe : vivre !

 

***

LA BONNE LANTERNE

 

La bonne lanterne éclaire sans connaître l’objet initial

Elle ne choisit pas, elle connaît toutes les clartés de la conscience,

Guide les voyages maritimes, d’île en île, d’escale en escale,

Philosophe de l’éveil, elle rêve de soi à soi, experte de la géographie de cohérence.

 

 

La bonne lanterne reconnaît ses faiblesses, ses compétences,

Allume son monde numérique, la quête accomplie, elle résout ses calculs de destin,

Connaît l’art du secret, sait remonter jusqu’à la source, le signe du silence,

Elle déchiffre les équations, détermine l’axe du voyage,  la formule au creux de sa main.

 

La bonne lanterne joue avec les perles de verre,

Illumine le caractère unique des instants,

Sous la sphère intellectuelle, crée l’harmonie, d’ici à l’âge de pierre,

Réchauffe le siège de la mémoire, cartographe d’un unique message, un laissez-passer du présent.

 

***

LES VERBES

 

Réfléchir au silence du monde, au soleil levant, à l’ampleur des horizons,

Ressentir le vent de l’ouest, la pureté du diamant, le bleu du ciel, le parfum des bois,

Commencer un travail, être prêt pour la lecture, illuminer du hasard une douce émotion

Choisir un détail de la navigation, Place de l’Opéra ou Rue du Phare, sans savoir pourquoi.

 

Engager un processus, avec des symboles théoriquement sans limites,

Porter au poignet un garde-temps,  au sablier une alternative amusante

Courir sur le boulevard des souvenirs, faire une pause fenêtre ouverte, une visite,

Espérer que tout soit vrai, sans brouillard sans lettres qui dansent, dissonantes.

 

Parler d’une voix singulière et précise,

Jouer des vagues sur le clavier qui disent « Comptez sur moi ».

Retrouver un château sous la lune, indécise,

Reconnaître le sens de tout ceci, un intérêt mutuel pour lui, soi ou toi.

***

 

Muriel Cayet

Poésie au présent permanent

Février 2017

 

 

 

 

 

 

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