Piazze di felicità ou le chant des pierres - Printemps 2021
Nous sommes les sans-trêve, Mais la marche du temps, tenez-la pour babiole dans le stable à jamais. Tout ce qui n’a que hâte n’aura fait que passer ; ce n’est que séjourner qui seul nous initie… Tout est repos : ombre et clarté, et fleur et livre. Rainer Maria RILKE Sonnets à Orphée ................................ « Être seul avec une ville est plein de charme : on donne aux maisons les sentiments qu’on donnerait aux passants. » « Je me suis efforcé de décrire le monde, non pas comme il1
Nous sommes les sans-trêve,
Mais la marche du temps,
tenez-la pour babiole
dans le stable à jamais.
Tout ce qui n’a que hâte
n’aura fait que passer ;
ce n’est que séjourner
qui seul nous initie…
Tout est repos :
ombre et clarté,
et fleur et livre.
Rainer Maria RILKE
Sonnets à Orphée
................................
« Être seul avec une ville est plein de charme : on donne aux maisons les sentiments qu’on donnerait aux passants. »
« Je me suis efforcé de décrire le monde, non pas comme il est mais comme il est quand je m’y ajoute, ce qui, évidemment, ne le simplifie pas. »
Jean GIONO
Voyage en Italie
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L’autre soir, l’autre nuit,
La pluie sur la joue
Risée d’automne.
Silence du hasard
Rosée pourpre d’hiver
Rêve résolu.
Le jeu de la pensée
Hors des temples et du temps
Parfum divin.
Le chant des pierres
Ombre d’écume
Une parole-écho.
Avant d’être une ville
Plane une campagne
Le sable nait du vent.
Ce qui arrive est à inventer
Un miracle derrière le miroir
L’ombre du soleil
Une géographie dorée
Un couloir de l’univers
La clé du mystère.